Fréjus : la désolation après une nuit de violences
Les forces de l'ordre ont été prises à partie par une cinquantaine d'individus dans le quartier de la Gabelle, à Fréjus (Var), dans la nuit du samedi 8 mai. Le lendemain, habitants et policiers sont consternés.
Vers minuit, dans le quartier de la Gabelleà Fréjus (Var) dans la nuit du 8 au 9 mai, on entend des tirs de mortiers et des jets de projectiles. Tout commence avec un signalement de tapage nocturne. 50 individus en cagoule attaquent les forces de l'ordre à coup de cocktails molotov durant trois heures. Plusieurs rues de Fréjus subissent ces échanges de violences et le calme ne revient qu'à 4 heures du matin. Au réveil, les riverains découvrent l'ampleur des dégâts. Cinq voitures sont brûlées, des commerces détruits ou dégradés.
70 policiers en renfort
Les syndicats de policiers dénoncent une suite d'évènements prévisibles, et parlent d'un sentiment globalisé. "Les actions [anti-drogues] menées sur le plan local, ça doit les énerver (...) c'est un tout, c'est un contexte global", déclare Yohan Sebrier, délégué départemental d'Alliance Police Nationale. Accusé de laxisme par le maire Rassemblement national David Rachline, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé le déploiement d'"une compagnie de CRS, soit 70 policiers, en renfort ce soir", le 9 mai.