France : les moins de 55 ans primo-vaccinés avec AstraZeneca auront un autre vaccin pour leur 2e dose
Les moins de 55 ans vaccinés contre le Covid-19 avec une première dose d'AstraZeneca en France auront leur deuxième avec un autre vaccin, Pfizer ou Moderna, a annoncé vendredi la Haute autorité de santé (HAS).
La décision était très attendue par les 533 000 personnes de moins de 55 ans ayant reçu une première dose du vaccin anti-Covid AstraZeneca en France. La Haute autorité de santé (HAS) recommande de se faire vacciner avec un autre vaccin, Pfizer ou Moderna, pour la seconde dose.
"Je fais partie de cette population", a rappelé le ministre de la Santé, Olivier Véran, 41 ans, qui avait été vacciné le 8 février en sa qualité de neurologue de formation.
Le parcours chaotique du vaccin AstraZeneca
La HAS avait suspendu le vaccin AstraZeneca pour les moins de 55 ans le 19 mars, en raison de rares cas de thromboses (caillots sanguins) repérés en Europe. Mais auparavant, certaines personnes, notamment des soignants, avaient reçu une première dose de ce vaccin injecté depuis début février.
Ce vaccin, autorisé le 2 février, avait d'abord été réservé aux moins de 65 ans en France, faute de données sur son efficacité chez les plus âgés. Un mois plus tard, son utilisation avait été élargie à tous les âges, avant sa suspension mi-mars quelques jours après des signalements de thromboses très rares et très atypiques. L'Agence européenne des médicaments (EMA) a reconnu mercredi qu'ils étaient bien liés à l'AstraZeneca.
D'autres pays ont également fixé des limites d'âge, mais sans forcément choisir la même. AstraZeneca est par exemple réservé aux plus de 30 ans au Royaume-Uni, de 60 ans en Allemagne ou de 65 ans en Suède.
“Une seule dose de vaccin n'est pas suffisante pour assurer une immunité au long cours”
La technique de l'ARN messager est utilisée par deux autres vaccins autorisés en Europe, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna. Celui d'AstraZeneca utilise une technologie différente, dite "à vecteur viral".
"On sait qu'une seule dose de vaccin n'est pas suffisante pour assurer une immunité au long cours contre la Covid-19. Il fallait donc prendre une décision sur le vaccin administré pour la deuxième dose. Il a donc été décidé d'utiliser un vaccin ARN", a de son côté expliqué sur franceinfo Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil et membre de la HAS.
Avec AFP