France : le politologue Olivier Duhamel reconnaît les faits d'inceste sur son beau-fils
Olivier Duhamel, ex-président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), photographié à Sciences Po Paris, le 19 mai 2016.
Lors de son audition devant la Brigade de protection des mineurs, le politologue français Olivier Duhamel est passé aux aveux et a reconnu les faits d'inceste dont l'accuse son beau-fils, "Victor" Kouchner, a-t-on appris mercredi. L'affaire, révélée par le livre de Camille Kouchner "La Familia Grande", a suscité depuis sa publication en janvier une libération de la parole sur l'inceste.
Le politologue Olivier Duhamel, entendu comme suspect libre dans l'enquête sur des viols et agressions sexuelles contre son beau-fils "Victor" lorsque celui-ci était enfant, est passé aux aveux, a-t-on appris mercredi 14 avril de source proche du dossier.
Personnalité influente dans le monde politique français, Olivier Duhamel a reconnu les faits "difficilement", selon cette source, lors de son audition devant la Brigade de protection des mineurs (BPM). Le parquet de Paris a confirmé à l'AFP l'"audition libre" d'Olivier Dumahel mardi par la BPM.
L'enquête avait été ouverte début janvier après la publication du livre de sa belle-fille Camille Kouchner, "La Familia Grande". Dans son récit autobiographique, l'auteure accuse Olivier Duhamel, ancien eurodéputé et habitué des médias, d'avoir agressé sexuellement son jumeau, surnommé "Victor", à la fin des années 1980.
Cet homme, aujourd'hui âgé de 45 ans, a déposé plainte contre Olivier Duhamel à l'issue de son audition le 21 janvier par les policiers de la BPM.
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Fils de l'ancien ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), remariée avec Olivier Duhamel, "Victor" avait été interrogé dans une première procédure ouverte en 2011. Mais il avait alors refusé de déposer plainte pour ces faits, probablement prescrits.
Après les révélations du livre "La Familia Grande", Olivier Duhamel avait d'abord dénoncé des "attaques personnelles" et démissionné de l'ensemble de ses fonctions : outre la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), qui chapeaute Sciences Po, le politologue a aussi quitté celle du club d'influence "Le Siècle" et arrêté ses émissions sur LCI ou Europe 1.
Avec AFP