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Finale du Mondial-2022 : Giroud, Griezmann, Varane et Lloris… Les clés de la France de Deschamps

Série noire Raphaël Varane et Olivier Giroud, deux des quatre piliers de la France de Deschamps. Hugo Lloris, Olivier Giroud, Antoine Griezmann et Raphaël Varane - plus de 450 sélections à eux quatre- sont les tauliers du groupe de Deschamps. Cette bande des quatre a encore une fois porté l’équipe de France en finale d’une compétition. Ce n’est pas un "carré magique" comme celui qui avait illuminé les Bleus dans les années 1980. Le quatuor composé d’Hugo Lloris, de Raphaël Varane, d'Antoine Griezmann et d'Olivier Giroud ressemble davantage à une robuste colonne vertébrale avec un joueur majeur sur chaque ligne. Et c'est sur elle que reposent tous les grands tournois de l’équipe de France depuis l'arrivée de Didier Deschamps en 2012.  "C’est une chance d’avoir autant de stabilité, de points de repère depuis tant d’années", note Raphaël Varane. "On se connaît très bien, on sait fonctionner ensemble. On a du vécu et de l'expérience et on essaie de le transmettre. On essaie de rebooster, aussi, s’il y a besoin." À eux quatre, ils ont 131 ans et 471 sélections. Et ces "papys" sont encore capables de faire de la résistance. Contre l’Angleterre, c’est eux qui ont sauvé la patrie, chacun à leur niveau.  Évidemment, ils ne seraient pas grand chose sans leurs coéquipiers plus jeunes - Kylian Mbappé, Aurélien Tchouameniou encore Théo Hernandez. "Les plus expérimentés nous laissent une liberté d'expression. Ils ne sont pas sur notre dos 24/24, ça suscite le respect", notait d'ailleurs récemment Youssouf Fofana.  Une statistique montre cependant tout le poids de la bande des quatre dans les compétitions. Les neufs fois où ils ont été titularisés ensemble en tournoi majeur (Euro ou Mondial), les Bleus se sont imposés. De quoi espérer le retour de Varane pour la finale, alors que le taulier de la défense a été ménagé en raison du "virus" qui a touché une partie de l’équipe. Hugo Lloris, pilier du temple bleu Il avait le brassard de capitaine avant même que Didier Deschamps ne prenne les commandes de l’équipe. Peu fan des gardiens capitaines, le sélectionneur avait d'ailleurs failli lui retirer avant de se raviser. Mais, Hugo Lloris est devenu au fil des années le pilier de l’équipe de France. Il fait partie des meubles, lui qui a désormais disputé 144 matches avec les Bleus. Il est toujours présent dans les grands matches, par exemple, en jouant un rôle décisif à six reprises contre l’Angleterre en quarts de finale, ou en sortant les bonnes parades pour maintenir les Français à flots contre le Maroc en demi-finales. >> A lire aussi : Hugo Lloris, capitaine France et héros des Bleus Dans le vestiaire, il est également le relais privilégié de Didier Deschamps. Il faut dire que les deux hommes se connaissent bien à force de se côtoyer à longueur de trajets communs vers les conférences de presse. "Ses records ont une signification. Certains sont plus anodins que d'autres, mais le record de sélections est parlant," avait jugé Didier Deschamps à propos de la longévité de son capitaine. Raphaël Varane, maître de la défense Ce ne sont plus ses performances qui rendent Raphaël Varane indispensable mais bien son statut de patron. Le vice-capitaine des Bleus, 29 ans et 92 sélections au compteur, apporte de la sérénité en défense centrale pendant le Mondial, qu'il soit associé à Dayot Upamecano ou à Ibrahima Konaté, deux joueurs qui comptaient moins de dix sélections à eux deux avant le tournoi. >> A lire aussi : France – Maroc, la parole est à la défense Aujourd'hui, il n’hésite plus à donner de la voix, comme à la mi-temps de France-Pologne où il a rappelé à ses jeunes coéquipiers que tout pouvait s’arrêter : "J’ai senti que l’équipe avait besoin d’être un peu bougée, mais ce n’est jamais préparé. Je le sens parfois comme ça, donc je le fais !", relatait-il après coup. Avec Didier Deschamps, l'histoire est belle mais n'est pas un long fleuve tranquille. Raphaël Varane est appelé pour le premier match de "DD" aux commandes de la France. Mais ensuite, le défenseur lui en veut longtemps de ne pas avoir été appelé pour l’Euro-2016 en raison d’une blessure qui le laissait incertain pour le début de la compétition. Pour le Mondial, il a su revenir à temps. Blessé à une cuisse fin octobre avec Manchester United, il a travaillé dur pour faire partie de l'aventure Antoine Griezmann : l’homme à tout faire De la bande des quatre, il est le moins sérieux, le plus détendu, toujours prompt à un sourire ou à une blague, maté à la main pour fêter une victoire. Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’attaquant replacé milieu de terrain sur ce Mondial est capital dans tous les projets de Didier Deschamps. Il en a fait son joueur fétiche depuis qu’il l’a appelé, peu avant son premier Mondial en tant que sélectionneur. D’ailleurs, Antoine Griezmann n’a, depuis, plus manqué un match des Bleus. Son compteur s'établit ainsi à 72 rencontres - record en cours. À 31 ans, le meneur de jeu de l'Atlético Madrid réalise encore cette année un Mondial de haut-vol dans l'abattage et le volume de jeu, récompensé par trois passes décisives et un trophée d'homme du match en demi-finales. "Griezmann joue le rôle de Pogba, Kanté et Benzema [trois grands absents de l’équipe de France, NLDR], il fait une Coupe du monde impressionnante", louait ainsi en conférence de presse Pablo Zabaleta, l'ex-défenseur de l'Argentine, adversaire des Bleus dimanche en finale. Avec Didier Deschamps, la relation est presque filiale et s'entretient avec un clin d'œil de l’histoire : "Grizou" évolue en Bleu avec le numéro 7, comme le sélectionneur avant lui. Olivier Giroud : le finisseur "Toujours y croire". Rarement le titre d’une autobiographie n’a été aussi approprié que pour celle d’Olivier Giroud. À 36 ans, son histoire est celle d’une constante renaissance au milieu de débats tout aussi éternels.  Il faut dire que le taulier de l’attaque des Bleus a profité de l’exclusion de Karim Benzema, englué dans l’affaire de la sextape, pour s’installer en équipe de France. Une équipe qu’il a découverte sur le tard, à l’âge de 25 ans. Onze ans plus tard, l'avant-centre de l'AC Milan a marqué quatre buts au Qatar, après être resté muet en Russie en 2018, s'offrant en plein Mondial le record de buts de Thierry Henry (51). "Ce record, il me rappelle forcément toutes les années qui se sont écoulées, onze ans en équipe de France, des hauts, très hauts moments et certains un peu plus bas", a décrit le natif de Chambéry. Pourtant, depuis l’Euro-2021, il semblait avoir perdu les faveurs de Didier Deschamps. L’attaquant a cependant continué d’y croire, à se dire disponible même pour un rôle de remplaçant. Appelé comme doublure de Karim Benzema pour le Qatar, il a ainsi pu se réinstaller à la tête de l’attaque pour disputer, dimanche, une finale.

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