Faux étudiant en médecine, il réussit à faire des gardes à l'hôpital
Un homme de 19 ans a été mis en examen après s'être fait passer pour un faux étudiant en médecine de la fac Paris-Descartes. Une enquête judiciaire a été ouverte.
C'est une affaire qui a fait du bruit. La justice a mis en examen un homme de 19 ans qui s'était fait passer pour un étudiant en médecine et effectuait des gardes ou des stages sur des sites hospitaliers de l'APHP entre juin 2020 et mars 2021, sans être inscrit en faculté de médecine. L'individu a été mis en examen mercredi 17 mars pour "exercice illégal de la médecine", "usurpation de la qualité d'étudiant en médecine", "accès illégitime à des informations médicales" et "mise en danger d'autrui". Placé en garde à vue lundi 15 mars, le mis en cause a reconnu les faits. Il avait été dans un premier temps embauché comme brancardier au CHU de Saclay, dans l'Essonne. Depuis le 1er mars, il était employé dans un EPHAD de Seine-Maritime, affirmant en parallèle être étudiant en médecine à la faculté Paris-Descartes.
Le jeune homme est soupçonné d'avoir prescrit des médicaments à des patients et aurait pénétré à plusieurs reprises dans un bloc opératoire d'un établissement hospitalier, rapporte France Info. C'est grâce à une fausse carte d'étudiant qu'il aurait dupé l'administration de l'université en prétendant avoir validé ses deux premières années de médecine.
L'Université de Paris dépose plainte
Une enquête judiciaire a été confiée à la BRDP. "Celui-ci était parvenu à s'inscrire sur un groupe de discussion Facebook d'étudiants en médecine, sur lequel il s'était fait passer pour externe et avait proposé d'effectuer des gardes en remplacement. Dans ce cadre, celui-ci a été embauché et a travaillé à plusieurs reprises pour des établissements de santé (hôpitaux ou EHPAD) comme aide-soignant ou aide-opératoire de plusieurs chirurgiens, chaque fois pour de très courtes durées", a indiqué le parterre de Nanterre. L'auteur des faits a reçu une interdiction de paraître et d'exercer au sein de tout établissement de santé médical ou paramédical et une obligation de soins.
Il aura fallu attendre mi-février pour que les services de l'AP-HP et l'administration de l'Université de Paris découvrent la supercherie. L'Université de Paris a déposé plainte et pris un arrêté pour interdire l'accès aux locaux universitaires.
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