Explosion de l'usine AZF : 20 ans après, Toulouse se souvient
Le 21 septembre 2001, à 10h17, la France connaissait avec l'explosion de l'usine AZF sa plus grande catastrophe industrielle depuis 1945. Un drame également traumatisant par le volet judiciaire qui a suivi, avec pas moins de trois procès.
Il est 10h17 le 21 septembre 2011, lorsqu'une forte explosion retentit dans une cour d'école. La détonation est entendue à plus de 80 kilomètres. "C'était comme si c'était la guerre", se souvient Christine Delloc, victime de l'explosion. En s'approchant du site, les premiers reporters découvrent l'ampleur des dégâts. Sur la rocade toulousaine qui longe le site, ce sont des scènes de chaos, avec des voitures calcinées, des blessés au sol.
Un stock de près de 400 tonnes de nitrate d'ammonium a explosé au sein de l’usine spécialisée dans les engrais. 31 personnes sont tuées, et plus de 2 500 blessées. Michel Baron, alors sapeur-pompier à la caserne de Lougnon (Haute-Garonne), a été l'un des premiers à arriver sur les lieux. "C'est difficile, et c'est en même temps irréel", se souvient-il aujourd'hui.
Des décennies de procédure judiciaire
Depuis, la ville rose tente de panser ses plaies. En 2003, la tour de l'usine a été démolie. Il faudra des années pour démêler les responsabilités : deux décennies de procédure judiciaire, et trois procès, en 20 ans. Le directeur du site a été condamné à 15 mois de prison avec sursis pour homicides involontaires et l'entreprise AZF a écopé d'une amende de 225 000 euros.