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Sports

Euro-2021 : Karim Benzema et les Bleus prennent leurs quartiers à Clairefontaine

L'attaquant français Karim Benzema arrive à la base d'entraînement de l'équipe nationale française de football à Clairefontaine, le 26 mai 2021, dans le cadre de la préparation de l'équipe pour le prochain Euro. Karim Benzema est revenu à Clairefontaine mercredi, après plus de 2 000 jours d'absence pour lancer la préparation des Bleus de Didier Deschamps pour l'Euro et reprendre le fil de son histoire tricolore. Le staff de l'équipe de France est arrivé vacciné, mais Didier Deschamps a évoqué un choix "personnel" pour les joueurs. Après la réconciliation, les retrouvailles. Quelques 2 058 jours après sa dernière venue, Karim Benzema a remis les pieds, mercredi 26 mai, à Clairefontaine, au premier jour du rassemblement des Bleus avec Didier Deschamps pour préparer l'Euro-2021. Clin d'œil et pouce levé en direction des quelques supporters présents, l'attaquant du Real Madrid a franchi les portes du camp de base dans les Yvelines vers 12 h 15, parmi les tout premiers de l'effectif à répondre à la convocation du sélectionneur, a constaté un photographe de l'AFP. Corentin Tolisso, milieu du Bayern Munich, avait ouvert le bal peu avant midi, vite rejoint par le défenseur d'Everton Lucas Digne. Le capitaine Hugo Lloris est ensuite également arrivé à bon port, comme ses copains champions du monde Raphaël Varane, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé ou encore Presnel Kimpembe. Le néophyte Jules Koundé, propulsé à 22 ans chez les Bleus, a aussi rallié le "Château". Derrière son masque au liseré bleu-blanc-rouge, Karim Benzema a pu mesurer le chemin parcouru depuis son dernier passage dans la résidence tricolore. Depuis ce 7 octobre 2015, veille de son dernier match contre l'Arménie à Nice (4-0), plus d'une demi-décennie s'est écoulée sans que l'avant-centre ne puisse porter à nouveau les couleurs de son pays. En cause, l'affaire de la "sextape" dont a été victime son coéquipier en sélection Mathieu Valbuena, prélude à une mise à l'écart internationale, par choix du sélectionneur, puis à une mise en examen pour "complicité de tentative de chantage". "Un non-événement"    Contre toute attente, Didier Deschamps n'a finalement pas attendu le dénouement judiciaire de l'affaire, jugée en octobre, pour rappeler l'attaquant de 33 ans. Le sélectionneur l'a intégré dans la liste des 26 joueurs appelés pour l'Euro (11 juin-11 juillet) après un tête-à-tête déterminant. "Si j'ai pris cette décision, c'est que tout s'est bien passé, que chacun a fait la part des choses", a commenté mercredi Deschamps, soucieux de présenter ce retour comme un "non-événement". "Que ça intéresse à l'extérieur oui, mais pour moi... Il est heureux d'être là, ça fait un long moment, il a retrouvé ses marques avec les 21 autres joueurs", a déclaré le patron des Bleus, interrogé durant une conférence de presse à distance. Revoilà donc "KB9" cinq ans et sept mois plus tard, aux côtés de joueurs qu'il n'a jamais fréquentés au quotidien comme Ousmane Dembélé ou Kylian Mbappé, avec une étoile de plus brodée sur son survêtement officiel, et bientôt un inhabituel numéro 19 sur le dos. "J'ai la chance de jouer avec Raphaël Varane à Madrid et il m'a dit que tout le monde m'attendait, que tout le monde était content. Je n'ai aucune appréhension sur mon intégration, je suis sûr que ça va super bien se passer", a anticipé le buteur aux 81 sélections (27 buts) dans un entretien accordé à L'Équipe. Son retour éclipse les autres enjeux du rendez-vous fixé de longue date par l'encadrement des Bleus : ce 26 mai donne le "top départ" officiel de la préparation pour l'Euro, une période très resserrée de vingt jours avant l'entrée en lice à Munich contre l'Allemagne le 15 juin, dans un groupe F ultra relevé avec aussi le Portugal et la Hongrie. Une bulle sanitaire au complet lundi Face à ce calendrier extrêmement réduit, il s'agira de faire en sorte "d'amener les 26 à être prêts" pour le premier match, même s'ils "n'arrivent pas tous dans le même état de forme". "On n'a pas le choix, on va s'adapter", selon Didier Deschamps. Les champions du monde et vice-champions d'Europe en titre devront, comme depuis le début de saison, s'adapter à une situation sanitaire complexe, avec une bulle sanitaire enveloppant une délégation privée de quasiment tout contact avec l'extérieur.  Dans la soirée, l'encadrement pourra jeter un œil attentif à la finale de la Ligue Europa, en espérant que Paul Pogba, qui la dispute avec Manchester United contre Villarreal à Gdansk (Pologne), échappe aux pépins physiques de dernière minute. Le Mancunien sera le 23e homme à rejoindre le groupe France, samedi, en attendant les trois derniers retardataires qui seront engagés ce jour-là avec Chelsea en finale de Ligue des champions : Kurt Zouma, N'Golo Kanté et Olivier Giroud. Le groupe devrait être au complet "lundi" prochain, espère Didier Deschamps. Ce sera deux jours avant le premier match de préparation pour l'Euro, le 2 juin à Nice contre le pays de Galles. Vaccination du staff, au choix pour les joueurs L'encadrement de l'équipe de France a été vacciné avant l'Euro-2021, a confirmé mercredi le sélectionneur des Bleus, affirmant qu'en revanche aucune campagne de vaccination des joueurs contre le Covid-19 n'avait été "organisée" car c'est une "décision personnelle". "La vaccination reste une décision personnelle. Certains ont pu être vaccinés de leur propre chef ou avec leur club, même si je pense que ce n'est pas le cas", a expliqué le technicien lors d'une visioconférence de presse. "Il n'y a rien eu d'organisé officiellement ou officieusement", a ajouté le sélectionneur. Il a expliqué que l'UEFA, organisatrice de l'Euro, n'avait pas émis d'exigences en ce sens, mais il a estimé que la vaccination était "la seule solution qui nous permet de lutter contre ce virus" à l'heure actuelle.  "On a fait en sorte de vacciner l'ensemble du staff, qui a un âge plus avancé que les joueurs", a-t-il en revanche indiqué, mais "cela ne nous amène pas 100 % de garantie" et ne dispense pas l'encadrement du respect des "gestes barrières". Alors que certains joueurs ont pu se faire vacciner avant le rassemblement, comme Kylian Mbappé qui l'a officialisé mardi sur les réseaux sociaux, cela ne sera "pas possible" durant la compétition qui démarre le 11 juin, selon Deschamps qui avance les "possibles réactions les jours qui suivent" une injection.  Les Bleus sont placés sous une stricte bulle sanitaire dans leur centre d'entraînement, où ils se soumettent à des tests réguliers et où le moindre test positif au Covid-19 entraîne le départ d'un joueur. "On va faire en sorte d'être le plus vigilant possible", a insisté Deschamps. Avec AFP

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