Euro-2021 : face au Covid-19, des sélections élargies à 26 joueurs
La mascotte de l'Euro-2021 lors d'un évènement à la Gazprom Arena de Saint-Pétersbourg, le 22 avril 2021.
L'UEFA a autorisé mardi les équipes qui disputeront l'Euro de football à convoquer 26 joueurs au lieu de 23 habituellement, pour faire face aux risques de contamination au Covid-19 et de quarantaine.
Face à la pandémie de Covid-19, l'Euro-2021 est en constante adaptation. Après avoir tranché le dilemme des villes hôtes, l'UEFA a autorisé, mardi 4 mai, la convocation de 26 joueurs par les sélections qui disputeront la compétition, au lieu des 23 habituels. Un élargissement qui vise à faire face aux incertitudes et au risque de contamination.
En revanche, et pour se conformer aux lois du football régies par l'International Board (Ifab), seuls 23 joueurs devront figurer sur la feuille de match "pour chaque rencontre", précise l'instance européenne dans un communiqué.
Les sélectionneurs ont jusqu'au 1er juin pour soumettre à l'UEFA leur liste des 26. Entre cette date et leur premier match, ils pourront librement remplacer un joueur en cas de "blessure ou de maladie sérieuses", attestées médicalement.
"Par souci de clarté, les joueurs qui ont été testés positifs au Covid-19" ou ceux qui ont été placés à l'isolement en tant que "cas contact" entrent dans la catégorie des "maladies sérieuses", ajoute l'UEFA.
Par ailleurs, les gardiens pourront être remplacés avant chaque match "en cas d'incapacité physique, même si un ou deux gardiens de la liste sont encore disponibles", a décidé le comité exécutif.
Une mesure réclamée par plusieurs sélectionneurs
Pressenti depuis plusieurs semaines face au risque que la pandémie ne décime les effectifs, cet élargissement de la liste principale est inédit depuis que les équipes nationales sont passées de 22 à 23 joueurs, lors de la Coupe des confédérations 2001.
Il s'agit de "règles spéciales" pour l'Euro, destinées à garantir "le bon déroulement et la continuité de la compétition à la lumière de la pandémie", précise l'UEFA, et non de l'adoption définitive d'une "liste des 26" en sélection.
Sur le papier, cette mesure favorise les nations dotées d'un réservoir très dense, mais elle nécessite aussi de piloter des collectifs plus vastes, une tâche d'autant plus délicate qu'il faudra laisser trois joueurs en tribunes à chaque match.
"On n'a pas eu de cas positif mais je pense qu'avec la fatigue" et la crise sanitaire, passer à 26 joueurs "serait une bonne chose, à condition qu'ils puissent tous être sur la feuille de match", estimait d'ailleurs Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, durant le stage de mars dédié aux qualifications pour le Mondial-2022.
Roberto Mancini et Roberto Martinez, les sélectionneurs de l'Italie et de la Belgique, avaient été les plus fervents avocats de cette mesure, rappelant notamment que les potentiels remplaçants en cas de blessure grave ou de maladie risquaient d'être en vacances.
"Dans l'idéal, il serait opportun d'avoir un gardien, un défenseur, un milieu et un attaquant supplémentaires, soit une liste de 26 ou 27", développait Roberto Martinez fin mars, selon des propos rapportés par L'Équipe.
Cinq changements par match
Moins enthousiaste, le sélectionneur anglais Gareth Southgate n'était pas "100 % favorable à des effectifs plus larges", avait-il révélé lors de la trêve internationale de mars après Angleterre-Pologne (2-1).
"Je sais que le Covid pourrait jouer un rôle, mais je pense que choisir 23 joueurs est une compétence", avait précisé l'ancien international. "Vous devez prendre de bonnes décisions, d'importantes décisions, et une partie de ça risque d'être perdue si vous disposez d'un groupe étendu."
Le comité exécutif de l'UEFA avait déjà décidé fin mars d'autoriser jusqu'à cinq changements de joueurs par match et par équipe durant l'Euro, une mesure adoptée pour d'autres compétitions face à la crise sanitaire.
Reporté d'un an en raison de la pandémie, le tournoi continental doit se tenir dans 11 villes hôtes européennes : Bilbao et Dublin ont été écartées le 23 avril, faute d'avoir pu garantir l'accueil de spectateurs, et Séville récupère les matches prévus au Pays basque.