Euro 2020 : cette lourde décision de l'équipe de France pour les matchs à venir
D'après le commentateur sportif Daniel Bravo, les Bleus auraient abandonné l'idée de mettre un genou à terre lors des prochaines rencontres de l'Euro 2020.
Ce geste, initié par le joueur de football américain Colin Kaepernick en 2016 pour protester contre les violences policières subies par les personnes noires, est devenu un véritable symbole de lutte contre le racisme à travers le monde. Les Bleus, qui avaient pourtant annoncé leur décision de s'engager pour la cause en posant un genou à terre avant le coup d'envoi du match France-Allemagne, se sont finalement abstenus. "Le genou à terre, c'était une décision collective. On part du principe que si on doit le faire, toutes les nations doivent le faire avec l'appui de l'Union européenne de football", se défend Hugo Lloris, le capitaine de l'équipe de France, après la partie. Raphaël Varane, lui, fait preuve de plus de transparence. "Aujourd'hui, ce genou à terre ne symbolise pas la même chose qu'à ses débuts", explique-t-il, "C'est un vecteur de crispation et de tension, par exemple entre une équipe qui décide de poser un genou à terre avant le coup d'envoi et une équipe qui choisit de ne pas le faire. Désormais, le message n'est ni clair, ni unanime. On a donc décidé de ne pas le faire." Une décision qui s'applique vraisemblablement à l'ensemble des matchs à venir des Bleus durant la compétition, comme le précise Daniel Bravo, consultant sportif, dans C à Vous : "Les joueurs en ont parlé, il me semble qu'ils ont décidé de ne pas le faire". "Définitivement ? Pendant toute la compétition ?" interroge Anne-Elisabeth Lemoine. "Je pense oui", répond l'ancien joueur. Et Denis Brogniart, également présent sur le plateau, de rajouter : "Cette polémique politique les a refroidi et leur a donné ce cas de conscience, c'est pourquoi ils ont préféré garder le focus sur le sport."
Euro 2020 : ces équipes qui huent le genou à terre
Ainsi, l'hostilité de certaines équipes du championnat à l'égard de cette démarche semble avoir eu raison de l'engagement des Bleus. Les spectateurs russes, par exemple, ont particulièrement hué les joueurs belges qui se sont agenouillés ce samedi. Pareil pour les supporters hongrois qui ont sifflé l'équipe d'Irlande lors d'un match amical. Il faut dire que le premier ministre de Hongrie, Viktor Orban, par ailleurs très investi dans le football, s'est montré clair au sujet de cette initiative. "Les Hongrois ne s'agenouillent que devant Dieu, la patrie et la femme qu'ils aiment", a-t-il lâché au début de la compétition. Convivial...
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