Etats-Unis : Donald Trump débouté par un tribunal de sa plainte contre Twitter
Donald Trump n'a pas eu gain de cause. Un tribunal californien a jugé, vendredi 6 mai, une plainte de l'ancien président des Etats-Unis contre Twitter non-recevable. Le milliardaire voulait pouvoir revenir sur le réseau social dont il a été banni pour incitation à la violence en janvier 2021.
Le leader républicain et ses co-plaignants accusent Twitter de "censure", en violation de leur droit à la liberté d'expression garanti par la Constitution américaine. Mais "les plaignants ne sont pas en position de force", explique le juge californien James Donato, car "Twitter est une entreprise privée, et 'le premier amendement ne s'applique qu'aux restrictions à la parole imposées par le gouvernement' (...)".
Le règlement de la plateforme "donne la permission contractuelle à Twitter d'agir comme il le souhaite pour n'importe quel compte ou contenu, quelle que soit la raison, et même sans raison", ajoute-t-il. Donad Trump a été banni des grands réseaux (Twitter, Facebook, YouTube) après l'assaut du Capitole par ses partisans, le 6 janvier 2021, qu'il est accusé d'avoir encouragé. Les plateformes avaient justifié leur décision par le risque de nouvelles incitations à la violence.
Débat sur la liberté d'expression
La décision intervient alors qu'Elon Musk a passé un accord avec le conseil d'administration de Twitter pour racheter l'entreprise californienne pour 44 milliards de dollars. Le patron de Tesla veut en faire un bastion de la liberté d'expression, dans les limites prévues par la loi mais avec une modération des contenus beaucoup moins restrictive qu'actuellement. Il considère, comme de nombreux conservateurs, que Twitter fait de la "censure".
Avant d'être évincé de Twitter, l'ancien chef d'Etat y comptait quelque 89 millions d'abonnés. Donald Trump a néanmoins déclaré récemment à des médias américains qu'il n'avait pas l'intention de revenir sur la plateforme même si Elon Musk l'y réinvitait. Il a lancé son propre réseau social en février, baptisé "Truth Social".