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Espace : le télescope européen Euclid révèle ses premiers clichés de l'univers

Lancé dans l’espace en juillet, le télescope spatial européen Euclid a dévoilé, mardi, ses premières images, offrant un aperçu inédit de l'univers. Parmi ces clichés, une image de la nébuleuse de la Tête de cheval, au sein de la proche constellation d'Orion, ou encore des galaxies lointaines jamais vues auparavant.  Cette image astronomique non datée laisse apercevoir la nébuleuse de la Tête de cheval diffusée le 2 novembre 2023 par l'Agence spatiale européenne (ESA) et prise lors de la mission spatiale Euclid de l'ESA. Un éventail d’objets à travers l’univers. Le télescope spatial européen Euclid a publié, mardi 7 novembre, ses premières images, révélant une éblouissante nébuleuse ressemblant à une tête de cheval, des galaxies lointaines jamais vues auparavant et même des "preuves indirectes" de l'existence de l'insaisissable matière noire.   Euclid avait décollé en juillet pour la première mission mondiale visant à étudier les mystères cosmiques de la matière noire et de l'énergie sombre. Il accomplit sa tâche en cartographiant un tiers du ciel – englobant deux milliards de galaxies – pour créer ce qui a été présenté comme la carte en 3D la plus précise de l'univers.   Après avoir rejoint un autre télescope spatial, le James Webb, à un point d'observation situé à quelque 1,5 million de kilomètres de la Terre, la sonde européenne a commencé à envoyer ses premières observations, révélées mardi depuis le Centre européen des opérations spatiales à Darmstadt en Allemagne.   Images "stupéfiantes et inspirantes"  Des images "stupéfiantes et inspirantes qui nous rappellent pourquoi il est essentiel d'aller dans l'espace pour en apprendre davantage sur les mystères de l'Univers", a déclaré Josef Aschbacher, chef de l'Agence spatiale européenne (ESA), dans un communiqué.  Parmi ces clichés, une image de la nébuleuse de la Tête de cheval, au sein de la proche constellation d'Orion, des galaxies spirales, d'autres "irrégulières"...   Pour René Laureijs, responsable scientifique du projet, l'image la plus "excitante" est celle de l'amas de Persée, un ensemble lointain de plus d'un millier de galaxies. Car à l'arrière-plan se cachent plus de 100 000 galaxies supplémentaires, dont certaines situées à 10 milliards d'années-lumière et jamais observées.   La particularité d'Euclid est de posséder un large champ de vision "jamais vu dans l'histoire de l'astronomie", là où le James Webb "regarde le ciel à travers le chas d'une aiguille" afin notamment d'explorer les premiers âges de l'Univers, a expliqué à l'AFP Jean-Charles Cuillandre, astronome et physicien au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), membre du consortium Euclid.   C'est grâce à cette large vue que le télescope, équipé de deux appareils (optique et proche infrarouge), arrive à capturer des images aussi vastes, à haute résolution. Le tout extrêmement rapidement : les cinq premières images n'ont pris qu'environ huit heures.   L'ESA décrit Euclid comme son "détective de l'Univers noir", chargé d'enquêter sur les raisons pour lesquelles 95 % du cosmos semble être constitué de matière noire et d'énergie sombre, dont nous ne savons presque rien.   La matière noire, attractive, agit comme un ciment des galaxies, qui empêche que les étoiles en soient éjectées. L'énergie sombre, répulsive, "est le moteur de l'accélération de l'expansion de l'Univers", décrypte Carole Mundell, directrice scientifique de l'ESA.   La première livraison d'Euclid a déjà mis en évidence des "preuves indirectes" de l'existence de la matière noire, selon René Laureijs. Il est par exemple "surprenant" que la sonde n'ait pas repéré d'étoiles à la traîne de l'amas globulaire NGC 6397 - un conglomérat d'étoiles. "L'une des théories est qu'il pourrait y avoir de la matière noire autour".   Les prochaines images seront publiées en janvier. La mission européenne doit durer jusqu'en 2029 minimum.  Avec AFP 

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