Eric Zemmour : ce gros coup dur en plein sprint final de la présidentielle
A trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, Eric Zemmour s'effondre dans les sondages. Pour la première fois depuis octobre dernier, il est à moins de 10%.
L'élan dont Eric Zemmour bénéficiait s'est-il étiolé ? A moins de trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, le candidat surprise vient d'accuser un gros coup. Ce lundi 21 mars dans un sondage OpinionWay-Kéa Partners pour Les Échos, il est tombé sous la barre des 10% d'intentions de vote. Avec 9%, c'est la première fois depuis le mois d'octobre dernier qu'Eric Zemmour est si bas. En l'espace d'un mois, le candidat Reconquête ! a perdu près de 6% d'intentions de vote. Selon ce sondage, le deuxième tour serait le même qu'en 2017 puisqu'Emmanuel Macron arrive en tête avec 29% et Marine Le Pen deuxième avec 18%. Sur la troisième marche, avec 13%, on retrouverait à égalité Valérie Pécresse et Jean-Luc Mélenchon.
Ce sondage, l'équipe d'Eric Zemmour ne veut pas s'en préoccuper. Quant à l'explication de la dégringolade de l'ex-polémiste, des spécialistes l'expliquent par sa prise de position au sujet de la guerre en Ukraine. "Il n'a pas su sentir la sidération française face à ce qui se passait en Ukraine et il a continué d'appliquer sa logique de radicalité à un sujet qui méritait beaucoup de nuance", confie Stewart Chau, spécialiste de la sociologie électorale et consultant à ViaVoice, à BFMTV. Un avis partagé par Bruno Cautrès, chercheur en science politique au Cevipof. "Ses potentiels électeurs qui ont souvent voté pour François Fillon en 2017 et qui sont principalement issus des catégories supérieures sont très sensibles aux questions internationales, assure-t-il à BFMTV. Ce genre de propos leur a fortement déplu."
Eric Zemmour : "Nous ne cacherons jamais une vérité pour plaire aux journalistes ou aux sondeurs"
Pour tenter de se replacer dans la course à l'Elysée, Eric Zemmour a dévoilé une nouvelle proposition ce mardi 22 mars. A Aulnay, le candidat a évoqué la mise en place d'un "ministère de la remigration". S'il est élu, il promet de "faire repartir un million" d'étrangers en cinq ans, notamment des "clandestins, délinquants et criminels étrangers et fichés S étrangers". Comme le note Le Monde, il s'agit-là d'une nouvelle revendication de l'extrême droite radicale et de l'écrivain Renaud Camus, qui ne figurait pas dans son programme initial. Il a aussi taclé les instituts de sondages. "Nous sommes prêts à sauver la vérité pour sauver la France, quoi que disent nos adversaires, a-t-il ajouté. Nous ne cacherons jamais une vérité pour plaire aux journalistes ou aux sondeurs. Ils ne feront pas la loi !"
Loading widget
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités