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En Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron à la recherche d'un consensus pour réformer la constitution

OUTRE-MER Au terme d'un déplacement de deux jours en Nouvelle-Calédonie, le chef de l'État a réuni mercredi les différents courants politiques pour lancer un dialogue en vue de la réforme constitutionnelle promise. Après trois référendums qui ont rejeté l'indépendance, la route reste à tracer. Le président Emmanuel Macron lors de la réunion avec les différents courants politiques de Nouvelle-Calédonie, le 26 juillet 2023 à Nouméa. Quelle organisation, et quel statut pour la Nouvelle-Calédonie ? Pour écrire un début de réponse à cette question, Emmanuel Macron a réuni mercredi 26 juillet à Nouméa les acteurs politiques de Nouvelle-Calédonie, indépendantistes et non indépendantistes, pour les mettre face à leur "immense responsabilité" collective pour dégager un consensus en vue de la réforme constitutionnelle promise. Si des responsables de tous les camps étaient autour de la même table, au Haut-Commissariat du territoire, le président a bien précisé au début de la rencontre qu'il ne s'agissait pas d'une négociation "trilatérale formelle" avec l'État, dont les indépendantistes n'ont toujours pas accepté le principe. Plutôt d'un "temps d'échange politique, profond, sincère", a-t-il plaidé, au dernier jour de sa visite de 48 heures dans l'archipel français du Pacifique. "Il est important, dans le moment que nous vivons, qu'on se dise les choses", a-t-il insisté. Emmanuel Macron était venu une première fois en Nouvelle-Calédonie en 2018, juste avant le début du processus référendaire instauré par l'accord de Nouméa de 1998. Entre-temps, les trois référendums prévus ont eu lieu et se sont soldés par un "non" à l'indépendance, à la nuance près que les indépendantistes du Front de libération national kanak socialiste (FLNKS) contestent le dernier scrutin de 2021, qu'ils avaient boycotté. Une immense "responsabilité collective" "C'est la fin d'un processus politique", mais "personne n'avait vraiment (...) collectivement préparé" la suite, a constaté le président de la République. "Il y a une forme d'état suspendu dans lequel on se trouve", et donc "nous sommes collectivement face à une immense responsabilité", a-t-il ajouté. Il a appelé à ne pas faire comme si le processus de Nouméa "n'avait pas existé", car il a permis d'"avancer" et de "consolider un trésor", "la paix" dans l'archipel. Le reste de la réunion était à huis clos, et il devait ensuite expliciter sa vision lors d'un discours en début d'après-midi sur la place de la Paix. Les négociations pour définir un nouveau statut institutionnel du territoire d'outremer sont en effet enlisées, butant notamment sur la question épineuse du corps électoral gelé, sur laquelle il est pourtant urgent de s'entendre pour aboutir à une révision constitutionnelle à temps pour les élections provinciales de 2024. Le délai et les modalités pour rouvrir une nouvelle page du droit à l'autodétermination font aussi débat. Mardi, Emmanuel Macron s'est engagé à organiser prochainement un "changement de la Constitution" ad hoc pour la Nouvelle-Calédonie, mais sur la base d'un "consensus" encore introuvable. Le "degré" et "l'ambition" dépendront des négociations. Avec AFP

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