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En France, une nouvelle journée de mobilisation contre le passe sanitaire

Manifestation contre le passe sanitaire et la vaccination obligatoire pour certaines professions, à Toulouse, le 24 juillet 2021. Des manifestations rassemblent, samedi, des dizaines de milliers de personnes à travers toute la France pour protester contre l'extension du passe sanitaire et la vaccination obligatoire pour certaines professions. Des dizaines de milliers de personnes manifestent dans les rues de France, samedi 24 juillet, contre l'extension du passe sanitaire et la vaccination obligatoire pour certaines professions. Plusieurs milliers de personnes, réparties en au moins trois rassemblements, ont commencé à défiler en début d'après-midi à Paris. Essentiellement constitué de Gilets jaunes, un premier cortège s'est élancé peu après 14 h de la place de la Bastille, à destination de la Porte de Champerret (17e arrondissement). En chemin, des incidents sporadiques ont opposé policiers à moto et manifestants, selon des journalistes de l'AFP. Sur la place du Trocadéro (16e), plusieurs milliers de personnes, rarement masquées, sont réunies à l'appel de Florian Philippot. "Vous êtes des milliers", a lancé le président des Patriotes et ex-numéro 2 du Rassemblement national, entre deux "Marseillaise". "Liberté, liberté", ont scandé les manifestants, venus de Paris et de province, regroupés autour d'une estrade entourée de dizaines de drapeaux bleu-blanc-rouge. "Liberté, je ne suis pas ton cobaye", résume un slogan affiché par une pancarte. Enfin, un troisième cortège, composé de quelques centaines de personnes, a quitté les abords du Conseil d'État (1er), à destination de la place des Invalides. Manifestations dans plus d'une centaine de villes Ces manifestations interviennent alors qu'une très large majorité de Français (76 %) approuve la décision du président Emmanuel Macron de rendre obligatoire la vaccination pour les personnels soignants et d'autres professions, avec sanctions à la clé, selon un sondage Elabe réalisé pour BFMTV le 13 juillet. L'extension du passe sanitaire (vaccination complète ou test négatif récent) recueille aussi une majorité d'approbations. Le passe sanitaire, "nous nous en serions bien passé si le contexte était différent", a dit le ministre de la Santé, Olivier Véran, face à des lecteurs du Parisien. "On y mettra fin à la minute où nous le pourrons", a-t-il promis. En dehors de Paris, des rassemblements ont lieu dans plus d'une centaine de villes en France. À Marseille, des milliers de personnes, toutes générations confondues, ont ainsi défilé dans une ambiance bon enfant aux cris de "Liberté, Liberté" ou "Macron, ton passe, on n'en veut pas". Au moins une dizaine de rassemblements ont lieu en Auvergne-Rhône-Alpes. Des manifestations sont en cours notamment à Valence (plusieurs milliers de personnes), à Lyon, à Auxerre (plusieurs centaines de personnes), à Bourg-en-Bresse, à Grenoble. Dans la région Grand Est, quelque 4 000 personnes manifestent, selon la police. Parmi les quelques "blouses blanches" présentes, Élodie, aide-soignante de 34 ans, dénonce "le chantage sur les soignants envoyés en première ligne" et qu'on "menace" maintenant de "ne plus payer" et de "virer". D'autres appels à manifester ont été lancés, entre autres, à Lille, Belfort, Nantes, Montpellier, Bordeaux ou Besançon. Antimasques, antivaccins, anticonfinement Regroupée autour des mots-dièses #Manif24Juillet, #PassDeLaHonte ou #Liberté sur les réseaux sociaux, l'opposition aux mesures gouvernementales pour lutter contre le Covid-19 fédère des manifestants antimasques, antivaccins ou anticonfinement aux revendications protéiformes. Samedi dernier, plus de 110 000 personnes avaient manifesté dans toute la France contre la vaccination, la "dictature" ou le passe sanitaire, dont 18 000 à Paris réparties en plusieurs cortèges et 96 000 dans le reste du pays, selon le ministère de l'Intérieur. Pour enrayer la progression du variant Delta, le président Emmanuel Macron a présenté le 12 juillet une série de mesures. Source de débats et objet de nombreux amendements à l'Assemblée nationale, la présentation d'un passe sanitaire est entrée partiellement en vigueur mercredi. Une disposition du nouveau texte, en cours d'examen au Sénat après une adoption en première lecture à l'Assemblée nationale, ouvre la voie à un licenciement pour les travailleurs d'établissements recevant du public qui refuseraient d'obtenir un passe sanitaire. Le projet de loi prévoit également l'obligation vaccinale pour les soignants, sapeurs-pompiers ou encore les professionnels travaillant auprès des personnes âgées. Avec AFP

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