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En France, le risque de coupures d’électricité revu à la baisse pour le début de l'hiver

Le risque de coupures de courant pour le début de l'hiver a baissé, a annoncé RTE, le gestionnaire du réseau électrique français. Le risque que la France connaisse des coupures de courant cet hiver – notamment en janvier – a baissé au cours des dernières semaines, notamment grâce aux économies d'énergie constatées dans le pays et à la remise en service de plusieurs réacteurs, selon les dernières prévisions du gestionnaire du réseau électrique publiées mardi. L'hiver pourrait être moins tendu que prévu. Le gestionnaire du réseau électrique français, RTE, a donné mardi 20 décembre des prévisions rassurantes pour le premier mois de l'hiver, en grande partie grâce à la sobriété des ménages et des entreprises et à la remontée de la disponibilité du parc nucléaire en décembre. Dans sa dernière analyse du 18 novembre, RTE avait estimé que le mois de janvier présentait un risque "élevé" de tensions. Une situation "plus favorable qu'au début de l'automne" "La France aborde le cœur de l'hiver dans une situation plus favorable qu'au début de l'automne, et mieux préparée à faire face aux situations de tension", estime désormais le gestionnaire, dans la dernière actualisation de ses perspectives pour le système électrique pour les quatre prochaines semaines. "Sous réserve du maintien des efforts d'économies d'énergie, ces évolutions favorables permettent de réduire le risque pour la sécurité d'approvisionnement par rapport à l'anticipation de ces derniers mois, en particulier pour le mois de janvier (...), sans pouvoir l'exclure en cas de conditions météorologiques très défavorables", souligne RTE dans son rapport. Cette évolution favorable est à mettre sur le compte de plusieurs facteurs. À commencer par une forte baisse de la consommation, qui est "désormais solidement établie", avec un recul de 9 % au cours des quatre dernières semaines. "La baisse de la consommation électrique n'est pas une chimère, elle est réelle et mesurée" et répartie entre les particuliers et les entreprises, a commenté Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE, lors d'un point-presse en ligne. Remise en service de réacteurs  En outre, les stocks hydrauliques (les barrages), qui avaient souffert de la sécheresse, ont pu être "reconstitués" au cours de l'automne tandis que les stocks de gaz ont pu être préservés à la faveur des températures douces des mois d'octobre et novembre, qui ont décalé la période de chauffe. "Le niveau de remplissage des stocks de gaz est à présent de l'ordre de 85 %, supérieur aux années précédentes", souligne RTE. La France a également pu compter sur la solidarité de ses voisins européens, avec "un niveau record d'imports (d'électricité) proche de 15 GW", ces dernières semaines. Autre facteur notable, très scruté depuis ces dernières semaines : le parc nucléaire, dont la capacité disponible a dépassé 40 gigawatts (GW) à compter de la semaine du 12 décembre, notamment après la remise en service de plusieurs réacteurs. "La remontée de la disponibilité nucléaire a eu lieu de manière conforme à nos prévisions", a souligné Thomas Veyrenc. L'ensemble de ces éléments permettent de réduire le recours au dispositif d’alerte Ecowatt rouge – qui doit prévenir de coupures inévitables si la consommation ne baisse pas – par rapport au scénario de base établi par RTE en septembre. Alors que RTE prévoyait l'activation de 0 à 5 signaux rouges dans l'hiver, ce risque s'est un peu réduit pour la deuxième partie de l'hiver météorologique pour se situer "plutôt entre 0 et 3 signaux", a indiqué Thomas Veyrenc. "Nous avons absolument les moyens d'éviter les coupures cet hiver", a martelé Thomas Veyrenc. Avec AFP

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