En direct : selon Washington, Moscou a déployé jusqu'à 7 000 militaires de plus près de l'Ukraine
Un haut responsable de la Maison Blanche a assuré mercredi soir que la Russie avait "augmenté" sa présence à la frontière de l'Ukraine jusqu'à "7 000 militaires" dont certains sont arrivés mercredi, alors même que Moscou avait annoncé un retrait partiel de ses forces. Suivez les derniers développements en direct.
La Russie a affirmé poursuivre son retrait militaire avec un train de l'armée chargé d'équipements quittant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où le déploiement de troupes alimentait les craintes d'invasion de l'Ukraine. "Les unités du district fédéral du Sud ayant achevé leur participation à des manoeuvres tactiques sur les bases de la presqu'île de Crimée sont en train de retourner vers leurs bases d'attache par voie ferrée", a indiqué le ministère russe de la Défense aux agences russes. La télévision publique russe a montré elle un train chargé de camions militaires traversant le pont qui relie la Crimée au territoire russe.
La ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss a averti que la crise pourrait durer "des mois" soulignant ne voir aucun signe du retrait de troupes russes annoncé par le Kremlin. "Nous ne devons pas nous laisser bercer par un faux sentiment de sécurité par la Russie qui prétend que certaines troupes retournent dans leurs casernes, alors qu'en réalité le renforcement militaire russe ne montre aucun signe de ralentissement", a écrit la cheffe de la diplomatie dans un article au quotidien The Telegraph.
"Nous ne devons pas nous faire d'illusions sur le fait que la Russie pourrait faire durer cela beaucoup plus longtemps dans un stratagème éhonté pour passer des semaines, voire des mois, de plus à renverser l'Ukraine et à défier l'unité occidentale", a-t-elle ajouté, estimant que la Russie "teste la force de caractère" de l'Occident.
Le ministère russe de la Défense a publié une vidéo montrant selon lui des soldats et des équipements militaires rentrant vers leurs points de déploiement permanents après avoir participé à des manœuvres dans l'ouest de la Russie.
La vice-présidente des États-Unis va rencontrer samedi Volodymyr Zelensky en marge de la Conférence sur la sécurité à Munich, a annoncé mercredi un haut responsable de la Maison Blanche. "Ce sera une réelle occasion de souligner notre engagement pour la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a-t-il ajouté.
La vice-présidente, en plus de prononcer un discours samedi, deuxième jour de la conférence, a un "très intense" programme de rencontres diplomatiques, selon la même source. Vendredi, elle doit rencontrer le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, ainsi que les dirigeants des États baltes. Samedi, en plus du président ukrainien, Kamala Harris doit s'entretenir avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
"Hier, les Russes ont annoncé qu'ils retiraient des troupes de la frontière avec l'Ukraine (...). Nous savons maintenant que c'est faux. En réalité, nous avons désormais confirmé que ces derniers jours la Russie a augmenté sa présence le long de la frontière ukrainienne de jusqu'à 7 000 militaires dont certains arrivés aujourd'hui", a confié mercredi 16 février un haut responsable de la Maison Blanche, qui a requis l'anonymat.
"La Russie dit vouloir trouver une solution diplomatique mais ses actions indiquent le contraire. Nous espérons qu'elle changera de direction avant de lancer une guerre catastrophique et destructrice", a-t-il encore déclaré.
Il a assuré que la Russie pouvait "à tout moment" déclencher une opération qui lui servirait de prétexte pour envahir l'Ukraine. Cette opération prétexte pourrait revêtir "des formes différentes", comme "une provocation" dans la région du Donbass, ou une fausse "incursion" en territoire russe.
Indiquant s'attendre à "davantage de fausses informations de la part des médias d'État russes au cours des prochains jours", il a déclaré : "Nous espérons que le monde est prêt."
Avec AFP