En direct : le Parlement français inscrit l'IVG dans la Constitution
Moment historique
Dans le décor solennel du Château de Versailles, le Parlement se réunit lundi après-midi en Congrès pour faire de la France le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Suivez en direct ce vote historique.
Des manifestants brandissent un slogan "Loué soit l'avortement" lors d'un rassemblement silencieux place de la Sorbonne, le 28 février 2024.
Emmanuel Macron a convoqué le Parlement, lundi 4 mars à Versailles, pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. La France devrait devenir le premier pays à autoriser explicitement l’interruption volontaire de grossesse dans sa Constitution.
Dans l'aile du Midi du château de Versailles, les préparatifs battent leur plein pour que le gigantesque hémicycle édifié à la fin du XIXe siècle soit prêt à accueillir les 925 parlementaires appelés à graver l'avortement dans le marbre du texte fondamental.
"La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Introduite à l'article 34, la phrase fera de la France une pionnière, à rebours de plusieurs pays où le droit à l'avortement recule, aux États-Unis ou en Europe de l'Est.
Une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés est requise pour approuver la révision constitutionnelle, la première depuis 2008. Elle devrait être atteinte sans difficulté, après les votes massifs de l'Assemblée nationale (493 députés contre 30) et du Sénat (267 voix contre 50) en sa faveur.
Quand les droits des femmes sont attaqués dans le monde, la France se lève et se place à l'avant-garde du progrès", a lancé sur X le Premier ministre, Gabriel Attal, qui prendra la parole après l'ouverture du Congrès à 15h30, pour concrétiser la promesse du président de la République, Emmanuel Macron.
Le chef du gouvernement sera accompagné par ses ministres Marie Lebec (Parlement), Eric Dupond-Moretti (Justice) et Aurore Bergé (égalité femmes-hommes) pour le vote. "Souvent, on a galvaudé le mot d'+historique+, mais là, je crois que c'est approprié", a estimé cette dernière sur TF1 lundi matin.
À quatre jours du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, et au cinquantième anniversaire du vote de la loi Veil ayant légalisé l'avortement en France en 1974, la réunion du Congrès parachève une longue bataille politique initiée par la gauche, portée par les associations féministes et finalement embrassée par le gouvernement.
Avec AFP