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Arts et People

Disparue en 1984, "la fillette sur les briques de lait" tient enfin son procès

Disparue en 1984 lorsqu'elle avait 12 ans et déclarée morte en 1995, la petite Jonelle pourrait peut-être enfin voir justice lui être rendue en 2021, maintenant que son procès est officiellement ouvert. La justice suit son cours. Mercredi 13 octobre 2021 a démarré le procès de Jonelle, une petite fille qui a disparu chez elle, dans le Colorado, le 20 décembre 1984 alors qu'elle était seule chez elle. Si elle a tristement marqué l'histoire, c'est notamment parce que quelques mois plus tard, le président de l'époque Ronald Reagan prononçait son nom face aux journalistes et lançait une initiative pour aider les recherches d'enfants disparus qui a notamment abouti à une méthode bien précise : mettre leurs photos sur des briques de lait. Cela n'a pourtant rien fait pour Jonelle, déclarée morte dans les années 1990 et dont les ossements n'ont été retrouvés en juillet 2019 dans le Colorado, à une vingtaine de kilomètres de son domicile. Dès lors un suspect émerge : Steve Pankey. L'histoire de ce politicien républicain est assez particulière pour avoir attiré l'attention des enquêteurs, et il faut dire qu'il l'a aussi bien cherchée. C'est notamment la raison pour laquelle, ce mois d'octobre 2021, c'est lui qui est jugé pour enlèvement et meurtre. En effet d'après le procureur du comté dans lequel le crime a eu lieu, Michael Rourke, les propos de Steve Pankey, que ce soit lorsqu'il s'est adressé aux forces de l'ordre ou aux journalistes, pourraient prouver sa culpabilité. Le républicain aurait par ailleurs eu un comportement étrange au moment du meurtre selon les dires de son ex-femme. D'après ce qu'il a déclaré à ABC News, le procureur explique : "C'est presque comme si l'accusé s'approchait périodiquement et de plus en plus fréquemment des forces de l'ordre, leur tapait sur l'épaule et disait : "Me voici. Venez me chercher"". Le principal suspect vivait tout près de la victime En 1984 lorsqu'elle a disparu, Jonelle habitait avec sa famille à seulement trois kilomètres du domicile de Steve Pankey, qui a affirmé qu'il était absent le soir de l'enlèvement. "Je ne connaissais pas Jonelle, ni sa famille, je ne savais même pas qu'elle existait avant sa disparition en décembre". Selon son avocat, les preuves listées par le procureur restent circonstancielles et "la personnalité autoritaire de mon client et son obsession pour les faits divers ne suffisent pas à le condamner pour enlèvement et meurtre". Il a par ailleurs ajouté que c'est vers un autre suspect que la police devrait se tourner. Reste à savoir s'il s'agit d'une piste légitime ou d'une simple distraction de l'avocat pour détourner l'attention focalisée sur son client. Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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