Disparition de Delphine Jubillar : "Toute la France sauf…", ce qui chiffonne la famille avant un éventuel procès
Lors d'une interview avec le Figaro, l'avocat de la famille de Delphine Jubillar est revenu sur un élément clé qui inquiète en vue du procès de Cédric Jubillar.
Une reconstitution des faits qui se sont déroulés dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, nuit de la disparition de Delphine Jubillar, a eu lieu ce mardi 13 décembre à Cagnac-les-Mines. Près de deux ans après sa disparition, la jeune femme est toujours introuvable mais présumée morte, et seul son corps pourrait permettre à ses proches d'avoir enfin quelques réponses voire une condamnation du principal suspect, son mari Cédric Jubillar. Un des avocats de la famille de la victime s'est récemment confié au Figaro et a pu revenir, lors de l'interview, sur certaines inquiétudes de ses clients. En effet si Cédric Jubillar a été mis en détention dès le mois de juin 2021, il est toujours présumé innocent.
Les différents éléments concernant la nuit de la disparition ne constituent pas des preuves probantes et ne permettent donc pas aux juges d'instruction d'accuser légalement Cédric Jubillar du meurtre et de la disparition de sa femme. Pourtant après deux ans d'affaire, beaucoup sont déjà persuadés de sa culpabilité. Comme Me Mourad Battikh le souligne cependant, certains n'en sont pas encore convaincus, et cela pourrait poser problème à l'approche du procès. "La défense est en train de préparer le juré populaire. Nous, nous avons réussi à conquérir toute la France sauf Toulouse".
Quand le procès de Cédric Jubillar aura-t-il lieu ?
Pour rappel, Toulouse est la plus grande ville qui se situe près du domicile des Jubillar, à Cagnac-les-Mines. Et le fait que ses habitants ne pensent pas Cédric Jubillar coupable aura une importance capitale. "Le problème est que Cédric Jubillar sera jugé là-bas. A chaque fois que je vais à Toulouse, tous sont persuadés que c'est une erreur judiciaire". De quoi inquiéter la famille de Delphine Jubillar et leurs représentants. Pour autant, Me Battikh a aussi précisé qu'il "n'est pas impossible qu'un procès s'ouvre en septembre 2023", ce qui laisse encore le temps aux enquêteurs de découvrir de nouveaux éléments pour faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.