Disparition de Delphine Jubillar : l'identité du mystérieux "logeur" de Cédric dévoilée, et c'est très surprenant
La justice a décidé du maintien en détention de Cédric Jubillar. Un proche au profil étonnant avait proposé d'héberger le principal suspect dans la disparition de Delphine Jubillar.
Cédric Jubillar sera-t-il libéré de prison ? Ce vendredi 23 septembre, le principal suspect dans la disparition de Delphine Jubillar est attendu au tribunal judiciaire de Toulouse. Là, le plaquiste mis en examen et incarcéré, "pourrait être interrogé sur les dernières expertises effectuées sur les lunettes cassées de son épouse accréditant la thèse d'une dispute la nuit de sa disparition", selon La Dépêche. Même si la libération sous contrôle judiciaire de Cédric Jubillar a été refusée à plusieurs reprises, dont ce jeudi 22 septembre, ses avocats ne perdent pas espoir. Dans cette optique, ils ont déniché une personne prête à accueillir, chez elle, l'artisan, comme le rapporte Le Parisien. Nos confrères dressent le portrait de ce logeur surprenant, qu'ils surnomment Christophe.
Agé d'une quarantaine d'années, cet homme ne connaît pas très bien Cédric Jubillar mais a contacté l'un de ses avocats il y a quelques mois. Selon nos confrères, ils ne se sont vus qu'une seule fois, par caméras interposées, il y a déjà plusieurs années. Dans le dossier déposé, Christophe décrit le détenu comme un homme "un peu perdu, pas très malin, en demande d'attention et d'affection" avec lequel il aurait longtemps discuté, "par le biais de messageries écrites et audio" avant que l'infirmière se volatilise, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines. Toujours selon Le Parisien, il aurait proposé d'héberger Cédric Jubillar après avoir eu connaissance des conditions de sa détention, au pénitencier de Seysses-Toulouse, où les surveillants seraient "injustes et méprisants" avec lui, comme il l'a plusieurs fois assuré.
Cédric Jubillar : quel logement lui est proposé ?
"Je ne comprends pas comment il peut rester plus longtemps en détention provisoire, à l'isolement dans des conditions mentalement très éprouvantes, jure Christophe, comme le rapportent nos confrères, alors que son assignation à résidence dans un département éloigné du Tarn l'empêcherait de toute façon de faire pression sur des témoins et de dissimuler d'éventuelles preuves." Cet homme a donc entrepris de rentrer en contact avec l'équipe juridique de Cédric Jubillar. "Je leur ai demandé pourquoi Cédric n'était pas libéré sous contrôle judiciaire, se souvient-il. Ils m'ont répondu qu'il ne disposait alors d'aucune possibilité d'hébergement en dehors du Tarn." Aux avocats, Christophe explique être "propriétaire d'un petit immeuble qui comporte un studio dont les locataires venaient de prendre congé".
Il a donc proposé de loger Cédric Jubillar dans un de ses studios de 35m2, situé dans un petit village de l'Ariège : "J'ai proposé à ses avocats de mettre mon appartement à disposition de Cédric Jubillar, ceci à titre gracieux". Cette proposition, faite aux juges chargés de l'enquête, a été refusée. "Sa proposition ne présente par les garanties de sérieux et de discrétion suffisantes dans la présente affaire", affirme d'abord le juge des libertés et de la détention en mai dernier, soutenu par la cour d'appel de Toulouse, selon laquelle Christophe et Cédric Jubillar ne sont que des "compagnons de jeu sur Internet". Selon France 3, le Service pénitentiaire d'insertion et de probation a rendu un avis négatif sur ce logement.
Cédric Jubillar : le studio jugé "insalubre"
"C'est toujours la même rengaine avec un refus de la présomption d'innocence. Le logement poserait problème car celui qui lui confierait serait partie pris, a réagi maître Alexandre Martin. Mais forcément, cette personne soutient Cédric Jubillar et le croit innocent pour proposer son logement." Selon Le Parisien, le Service pénitentiaire d'insertion et de probation, qui a visité ce logement le juge "insalubre", "encombré par des gravats" et "inhabitable en l'état". De quoi faire bondir Christophe. "Je ne comprends pas que l'on puisse dire cela. Le studio mis à disposition est en bon état et tout à fait habitable, jure Christophe auprès de nos confrères. D'ailleurs, il était occupé par des locataires jusqu'à février. Peut-être y a-t-il eu une confusion avec un autre appartement situé dans le même immeuble et sur le même palier qui, lui, est en chantier."