Disparition de Delphine Jubillar : la Cour de cassation confirme le maintien en détention de Cédric Jubillar
Les avocats de Cédric Jubillar, soupçonné d'avoir tué sa femme Delphine fin 2020, ont multiplié en vain les demandes de remise en liberté.
La Cour de cassation a annoncé vendredi 30 septembre le rejet d'un recours des avocats de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de sa femme Delphine et détenu depuis plus d'un an, qui demandent sa libération. Le 4 juillet dernier, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse avait estimé que le suspect numéro un dans la disparition de Delphine Jubillar, fin 2020 dans le Tarn, devait rester en prison, confirmant l'ordonnance du juge des libertés et de la détention (JLD), qui avait prolongé en juin de six mois sa détention provisoire.
"Après avoir examiné tant la recevabilité du recours que les pièces de procédure, la Cour de cassation constate qu'il n'existe, en l'espèce, aucun moyen de nature à permettre l'admission du pourvoi. En conséquence, la Cour déclare le pourvoi non admis", écrit-elle dans sa décision diffusée vendredi.
En détention depuis juin 2021
Cédric Jubillar, 35 ans, est détenu à l'isolement à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, depuis juin 2021. Ses avocats ont multiplié en vain les recours devant la justice pour obtenir sa mise en liberté. Cédric Jubillar a une nouvelle fois été interrogé par les juges d'instruction le 22 septembre à Toulouse. Un de ses avocats, Jean-Baptiste Alary, estime que le dossier d'accusation est "vide" et que la présomption d'innocence est bafouée.
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Delphine Jubillar, infirmière de nuit de 33 ans et mère des deux enfants du couple, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu dû à la pandémie de Covid-19. Près de deux ans plus tard, son corps n'a toujours pas été retrouvé. Le couple, qui vivait dans le village de Cagnac-les-Mines, près d'Albi, était en instance de divorce, une séparation à l'initiative de l'infirmière.
En juin 2021, après six mois d'enquête, Cédric Jubillar a été mis en examen pour homicide volontaire et emprisonné. En l'absence de preuves irréfutables, les enquêteurs affirment détenir des "indices graves et concordants" incriminant le mari de l'infirmière.