Didier Raoult : pourquoi son institut a été perquisitionné ?
Ce lundi 14 juin, l'institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection dirigé par le professeur Didier Raoult a été perquisitionné dans le cadre d'une enquête autour d'un présumé conflit d'intérêt.
Didier Raoultdans le viseur de la justice ? Ce lundi 14 juin, dans la matinée, l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, dirigé par le plus médiatique des infectiologues, a été perquisitionné par une dizaine d'enquêteurs. Comme le rapporte le Huffpost, le parquet de Marseille a expliqué, dans un communiqué de presse, que cette démarche a été effectuée dans le cadre d'une "enquête préliminaire engagée depuis la transmission d'un signalement émanant de l'agence française anti-corruption en 2019 visant l'institut de recherche pour le développement (IRD) (...) dans ses liens financiers avec la fondation Méditerranée infection".
On y apprend également que cette enquête concerne également un conflit d'intérêt présumé entre l'IHU et l'IRD. L'IRD aurait en effet usé de ses fonds publics pour "des dépenses sans lien avec les missions de l'IRD ou non justifiées". "Il s'agit d'un conflit d'intérêt entre la direction de l'Institut de Recherche et Développement (IRD) et la présidence de l'IHU, la police judiciaire est simplement venue saisir des documents supplémentaires", a confirmé l'avocat de Didier Raoult, Me Brice Grazzini. A noter qu'un porte-parole de l'IHU, a fait savoir que la perquisition s'était bien déroulée, "dans le calme" et que tous les documents recherchés avaient été transmis aux autorités.
Didier Raoult est-il visé par cette affaire ?
L'avocat de Didier Raoult a bien insisté sur le fait que son client n'était pas directement visé par cette affaire : "Didier Raoult occupe des fonctions scientifiques et non administratives à l'IHU." a-t-il indiqué, en se disant tout de même "étonné" par le mode opératoire choisi par les enquêteurs. C'est en septembre 2020 que Marsactu avait fait part des premiers soupçons de l'agence française anti-corruption autour d'un potentiel conflit d'intérêts entre l'ex-PDG de l'IRD et son épouse, présidente de l'IHU : "Le PDG de l'IRD avait signé une convention avec l'Institut hospitalo-universitaire, alors que son épouse en présidait le conseil d'administration" relatait le site d'information locale. Une convention qui aurait été surévaluée selon l'agence française anti-corruption. Reste à savoir si les documents collectés s'avéreront suffisamment parlants afin de permettre de résoudre cette enquête.
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