Deux AVC et aveugle d'un oeil : Vincent Macaigne revient sur ses terribles problèmes de santé
Vincent Macaigne sait combien la vie est précieuse. Dans En Aparté, le comédien revient sur les graves problèmes de santé qui ont bouleversé son passage à la trentaine. Voici son récit poignant.
Nommé cette année aux César dans la catégorie Meilleur acteur pour Médecin de nuit dans lequel il partage l'affiche avec Pio Marmaï, Vincent Macaigne a profité d'un passage dans l'émission En Aparté pour se confier à Nathalie Lévy. Le comédien et metteur en scène qu'on a pu croiser récemment dans la série La Flamme sur Canal + s'est ouvert au sujet des deux AVC dont il a été victime en 2008 alors qu'il passait le cap de la trentaine. Un coup du sort qui le marquera à jamais et dont il ressortira avec un oeil gauche endommagé.
« Je suis devenu aveugle pendant un certain temps d'un oeil, mais après c'est revenu » précise Vincent Macaigne. « Évidemment que ça change, mais en même temps pas tant que ça. J'ai eu un médecin assez génial. Quand je repartais un peu dans la vie après cet événement, parce que j'ai pris un peu de temps pour m'en remettre, pour qu'il n'y ait plus trop de séquelles, etc. J'avais tout le temps peur, j'étais un peu hypocondriaque et dès que j'avais un bras un peu engourdi, j'appelais les urgences. J'avais un numéro pour aller plus vite, donc je l'utilisais. »
Vincent Macaigne, un comédien résilient
Vincent Macaigne ne remercia jamais assez son « médecin génial ». Celui là-même qui lui manifestait sa gratitude il y a quelques années : « Un jour, le médecin s'est assis. 'Je vous remercie parce que vous êtes un des seuls malades qui croyait qu'on peut le soigner ici. C'est déjà un point positif pour nous'. J'ai halluciné. Et puis, il m'a dit franchement : 'Repartez dans la vie, oubliez ce qui vous est arrivé. C'est un accident. Et vous avez autant de chances d'avoir un accident de voiture qu'un AVC'. Il m'a renvoyé dans la vie en me disant : 'C'est rien, arrêtez d'y faire attention'. » Vincent Macaigne, acteur cabossé et résilient, mérite sa place au panthéon du cinéma français aux côtés d'un autre monstre sublime, Gérard Depardieu. « C'est un monstre qui essaie de ne pas l'être. Et c'est beaucoup plus beau que quelqu'un qui fait semblant d'être quelqu'un de bien et qui est un monstre fou. Pour moi, aujourd'hui c'est comme un samouraï qui n'a plus de guerre. » Tout est dit.
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