"D'eau et de sang" : la fille d'Isabelle Huppert bouleverse Léa Salamé en évoquant son fils mort à 12 jours
C’est une terrible épreuve qu’elle n’oubliera jamais. Il y a des drames dont on ne se remet jamais et ce n’est pas Lolita Chammah qui dira le contraire. Invitée au micro de France Inter ce mardi 28 mai, la fille d’Isabelle Huppert a livré un témoignage bouleversant. L'actrice, âgée de 40 ans, est revenue sur la perte de son enfant. Un drame qu'elle explore dans son livre J'ai regardé la nuit tomber, publié le 2 mai dernier aux éditions Stock. "Le 21 novembre 2022, vous êtes enceinte de 5 mois et demi, et vous perdez les eaux, la salle de bain s'inonde d'un coup d'eau et de sang, une image qui ne vous quittera plus”, débute Léa Salamé.
Le 21 novembre 2022, la vie de Lolita Chammah va prendre un nouveau tournant. "En une fraction de seconde, je comprends que mon existence va basculer" , a débuté la principale concernée. Un drame qu’elle n’oubliera jamais. "C'est le commencement de mon livre : comment une existence, en deux secondes, se fracasse”, poursuit la fille d’Isabelle Huppert. “L'histoire de cette fracture prématurée des membranes, que j'ai vécue comme un attentat à l'intérieur de mon corps, comme quelque chose de sidérant”, précise Lolita Chammah, bouleversée avant d’ajouter : “Et c'est le début d'une course effrénée pour la vie, qui, dans mon cas, s'est mal terminée". Une histoire bouleversante qu’elle accepte d’évoquer.
Lolita Chammah : ce jour où sa vie a basculé
Lolita Chammah donne naissance à un petit garçon prématuré et prénommé Kolia. C’est à cinq mois et demi de grossesse que ce dernier va pointer le bout de son nez. Douze jours seulement après sa naissance, Kolia va décéder. Une tragédie dont Lolita Chammah ne se remettra jamais. Son histoire, elle a choisi de la raconter dans un ouvrage, en toute transparence. Elle a toutefois souhaité transformer son drame en faisant passer un message d’espoir. "J'ai aussi voulu faire un livre sur la vie”, a-t-elle confié. Pour Lolita Chammah, mettre des mots sur ses maux a été bénéfique. “Très vite, j'ai eu la sensation qu'écrire m'assemblait au reste de l'humanité, par rapport à ce sujet" , a-t-elle affirmé.
Pour Lolita Chammah, raconter son histoire a été libérateur. Son expérience peut aider d’autres femmes qui ont été dans le même cas. "Écrire m’a donné un espace viable dans l’existence après la sidération, la folie provoquée par une si grande épreuve", a-t-elle déjà confié lors d'une interview accordée à Gala le 17 mai dernier. Pour beaucoup de personnes, écrire permet de se libérer d’un poids et c’est notamment le cas de la fille d'Isabelle Huppert. "J’écris pour qu’on ne se taise plus, pour qu’on ait le droit à la douleur et au temps", a-t-elle indiqué dans son ouvrage. En racontant son histoire, Lolita Chammah espère que cela permettra de mettre en lumière le deuil parental qui est très difficile à surmonter.
Lolita Chammah : une maman soutenue par son aîné
Durant cette épreuve très difficile, Lolita Chammah a pu compter sur la présence de son fils aîné prénommé Gabriel et âgé de 10 ans. Le petit garçon a été un énorme soutien pour sa maman et il est parvenu à trouver les mots qui ont permis de réconforter la fille d’Isabelle Huppert durant cette période compliquée. " Il faut accepter la vie et trouver la voix dans les choses. Même s'il n'est pas là physiquement, tu as fabriqué Kolia, et c'est déjà une grande chose de l'avoir fabriqué. Maman arrête, il est là Kolia”, a-t-il affirmé. Des paroles qui ont fait le plus grand bien à Lolita Chammah et qui l’ont aidée à aller de l’avant.
Lolita Chammah l’affirme : sans son fils, elle n’aurait jamais pu s’en remettre. Avec ces simples mots, Gabriel est parvenu à guérir une immense douleur. " Les enfants sont toujours incroyables. On se demande toujours comment il traverse le chaos avec autant de panache et autant de force”, a assuré la principale concernée. “Ça a été le cas de mon fils, qui m'a dit des choses même dans les moments les plus noirs. C'est tellement gorgé de vie, tellement incroyable qu'évidemment ça m'a sauvée”, a poursuivi Lolita Chammah. Son garçon a été un soutien de taille, même sans s’en rendre compte. “Il ne le sait pas, il ne s'en rend pas compte mais oui, c'est un pouvoir de consolation l'enfant. C'est assez inouï ”, a-t-elle conclu.