Cyberattaque à l'hôpital de Corbeil-Essonnes : l'hôpital va se mettre à la "disposition" des patients et personnels pour "porter plainte", annonce le maire
Cyberattaque à l'hôpital de Corbeil-Essonnes : l'hôpital va se mettre à la "disposition" des patients et personnels pour "porter plainte", annonce le maire
Le groupe de hackers a commencé à diffuser des données piratées lors de la cyberattaque du 22 août. 1,5 million de personnes, patients ou agents de l'hôpital, sont concernés.
Le Centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes (CHSF) va se mettre à la "disposition" des patients et personnels pour "porter plainte", après la cyberattaque dont a été victime l'hôpital, a annoncé dimanche 25 septembre sur franceinfo le maire de Corbeil-Essonnes Bruno Piriou, membre du conseil de surveillance du CHSF.
"Avec l'administration, on va écrire à tous ceux qui ont été patients à l'hôpital, au personnel, pour mettre à leur disposition la possibilité de porter plainte", affirme Bruno Piriou. "Il s'agit que l'on porte plainte contre les criminels et pas contre l'hôpital qui est victime", précise-t-il.
Vendredi, le groupe de hackers russophones Lockbit 3.0, qui a orchestré la cyberattaque le 22 août par chiffrage contre le CHSF, a commencé à diffuser des données. "Sur dix ans, ce sont des données qui concernent près d'un million 500 000 personnes qui ont pu être patients à l'hôpital et puis des milliers d'agents. C'est considérable", souligne le maire.
Ne pas céder au chantage
Face à cette attaque et au chantage, "il faut être solidaire", insiste le maire de Corbeil-Essonnes. Il appelle "toutes celles et ceux qui ont pu être en contact avec l'hôpital ces dernières années à être très prudents" sur leurs données. Le membre du conseil de surveillance de l'hôpital rappelle que tout le monde est "tombés d'accord, que ce soit au sommet de l'Etat ou les élus locaux", pour ne pas céder au chantage. "Cela peut nous dépasser. Il faut que l'on soit tous d'accord dans notre République, que cela fasse jurisprudence", assure l'élu.
Bruno Piriou appelle par ailleurs à "tirer les enseignements" de cette attaque. "Il faut repenser des systèmes informatiques qui ne soient pas centralisés." Il rappelle que "plusieurs hôpitaux dans l'Essonne ont été fermés" pour construire "un énorme hôpital". La conséquence selon lui, c'est qu'il "suffit de s'attaquer à un système informatique d'un seul grand hôpital pour mettre en péril l'ensemble du système de santé".