Crash du vol Rio-Paris : la compassion d'Airbus et d'Air France mal reçue par les familles de victimes
Les entreprises Airbus et Air France sont jugées pour homicide involontaire dans le procès de l'accident du vol Rio-Paris, qui s'est ouvert, lundi 10 octobre.
Guillaume Gaury, directeur général d'Airbus, s'est exprimé, lundi 10 octobre, à l'occasion du procès du crash du vol Rio-Paris. Il a assuré partager la détresse des familles de victimes. Cependant, cette compassion intervient trop tard pour certains. "Il n'y a pas eu un geste, un mot, à l'égard des familles. Et tout d'un coup, le premier jour d'un procès, vous venez déclarer cette soudaine empathie. C'est tout bonnement scandaleux", critique Ophélie Toulliou, partie civile.
Les familles attendent une déclaration de culpabilité
Il y a 13 ans, le 1er juin 2009, 228 victimes périssaient lors de l'accident d'avion. Anne Rigail, directrice générale d'Air France, a également apporté son soutien aux victimes, tout en réfutant toute négligence. Les deux entreprises sont jugées pour homicide involontaire. Elles sont accusées d'avoir sous-estimé la gravité des défaillances de sondes et de ne pas avoir suffisamment formé les pilotes à ces risques. "La principale attente des familles de victimes (…) c'est d'avoir une déclaration de culpabilité", a expliqué Me Sébastien Busy, avocat de parties civiles. Air France et Airbus encourent 225 000 euros d'amende.