Covid-19 : le gouvernement français espère supprimer le passe vaccinal avant juillet
Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, lors d'une conférence de presse sur le Covid-19, à Paris, le 18 mars 2021.
Le ministre de la Santé a assoupli, mercredi, les conditions d'obtention du passe vaccinal. Estimant que "le pire est derrière nous", il a par ailleurs espéré pouvoir le supprimer "avant juillet".
Olivier Véran, le ministre français de la Santé, a annoncé mercredi 2 février, l'assouplissement des règles sanitaires mises en place dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. "Le pire est derrière nous", pour cette 5e vague, a-t-il espéré, annonçant envisager la levée du passe vaccinal "avant juillet".
"À l'échelle du pays, on a dépassé le pic de contaminations. (...) On est en train d'arriver au pic d'hospitalisations", a déclaré Olivier Véran sur BFMTV. "On a fait le plus dur dans cette vague" et "le pire est derrière nous".
Interrogé sur le passe vaccinal, entré en vigueur fin janvier et dont la levée est inscrite dans la loi pour juillet prochain, le ministre a déclaré : "Le passe vaccinal aura une fin, et vu la dynamique épidémique actuelle, il est probable que cette fin soit bien avant le mois de juillet. Sauf s'il y a une mauvaise nouvelle."
"Quand on aura vidé les réanimations et rendu la place aux malades qui relèvent normalement de la réa, qu'il n'y aura plus de soins reprogrammés dans notre pays, et s'il n'y a pas de nouveaux variants en circulation à ce moment-là, l'utilité du passe vaccinal sera totalement discutable. Et nous pourrons le retirer", a-t-il détaillé.
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Assouplissements des restrictions
Le ministre de la Santé a par ailleurs annoncé un assouplissement des conditions d'obtention du passe vaccinal. "Les scientifiques nous disent que pour bénéficier du passe, il faut qu'on ait été exposé au moins trois fois, que notre système immunitaire ait été ciblé au moins trois fois", a-t-il dit. "Cette stimulation peut être une injection ou une infection" et "au minimum il faut avoir reçu une dose de vaccin".
Ainsi, "vous conserverez le bénéfice du passe vaccinal" si "vous avez eu une injection et deux infections, ou deux injections et une infection (que cette dernière ait eu lieu avant les injections, entre les deux injections ou après), ou trois injections", a déclaré le ministre. Mais les personnes qui n'ont eu qu'une dose de vaccin et une seule infection doivent absolument recevoir une deuxième dose sous quatre mois après la précédente exposition au virus, a détaillé le ministre.
Olivier Véran a rappelé que 7 millions de personnes, actuellement, risquent de perdre leur passe vaccinal le 15 février, si elles n'effectuent pas une dose de rappel. Et même en tenant compte des personnes contaminées par Omicron, cela ferait encore 4,7 millions de personnes, a-t-il insisté.
Selon le ministre, "au moins un Français sur deux" a eu le Covid-19 depuis le début de l'épidémie. Concernant les contaminations par le variant Omicron, moins dangereux que le variant précédent mais infiniment plus contagieux, le ministre a évoqué un chiffre de 15 millions de personnes touchées.
Avec AFP