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Covid-19 en France : levée des dernières restrictions, mais crainte d'une 4e vague à la rentrée

Des clients dans un restaurant de Lyon, le mercredi 9 juin 2021. Fin des jauges dans les cinémas, restaurants ou magasins : les dernières restrictions ont été levées, mercredi 30 juin, en France, en dépit d'une montée des inquiétudes sur une quatrième vague de Covid-19 après l'été, sous l'effet du variant Delta, beaucoup plus contagieux. En France, les dernières restrictions liées au Covid-19 ont été levées, mercredi 30 juin : fin des jauges dans les cinémas, restaurants ou magasins. Et ce en dépit des inquiétudes dues au variant Delta. Le pays risque en effet de connaître une quatrième vague de Covid-19 à la rentrée, même si elle sera plus "nuancée" que les trois premières grâce à la vaccination, a estimé le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. Il s'agit de la dernière étape du déconfinement, amorcé le 19 mai en France, les jauges dans les lieux clos sont levées, à la grande joie des commerçants, qui entament mercredi quatre semaines de soldes d'été. Les restrictions sont aussi levées dans les cantines d'entreprise et les lieux de culte. Les salles obscures, qui ont attiré 8,5 millions de spectateurs en un mois de reprise, pourront faire le plein pendant la fête du cinéma (du 30 juin au 4 juillet). Les concerts debout sont de nouveau possibles, avec une jauge de 75 % pour ceux à l'intérieur. Pour tous les évènements rassemblant plus de 1 000 personnes, y compris les salons ou congrès désormais sans jauge, le pass sanitaire (vaccination ou test négatif) sera exigé. Et à partir de jeudi, on ne pourra plus voyager en Europe sans le pass européen. La prudence reste en effet de mise et le département des Landes, où le Delta est apparu en premier en France, va maintenir les limitations une semaine de plus, jusqu'au 6 juillet, contrairement au reste du pays. Le taux d'incidence du virus ne "semble ne plus baisser" La levée des dernières restrictions a été rendue possible par la poursuite de la décrue de l'épidémie : le nombre de malades du Covid hospitalisés a de nouveau baissé mardi, à 8 627 patients, dont seulement 1 250 en soins critiques et 2 314 nouvelles contaminations. À comparer aux pics de 6 000 patients en soins critiques (qui incluent la réanimation) fin avril et autour de 35 000 nouveaux cas quotidiens début avril. Toutefois, le taux d'incidence du virus (nombre de cas en une semaine pour 100 000 habitants) "semble ne plus baisser" ces derniers jours, a averti mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, tout en soulignant son "niveau très bas de 18,5 en moyenne" comme en "août 2020". Cela peut être dû au faible nombre de cas, mais "il y a une part qui nous inquiète, c'est dans la perspective du variant Delta", a-t-il ajouté. Apparu en Inde début avril, il "est 60 % plus contagieux que le variant britannique, lui-même deux fois plus contagieux que la souche initiale", s'est inquiété Gabriel Attal. En France, il représente déjà 20 % des nouveaux cas contre 9 à 10% une semaine plus tôt. >> À voir : Covid-19 dans le monde: La progression du variant Delta suscite de nouvelles restrictions Une quatrième vague qui semble inévitable L'Institut Pasteur a publié mardi de nouvelles études qui prévoient, dans le pire des scénarios, "un pic d'hospitalisation important" similaire à l'automne 2020, en l'absence de mesures de contrôle comme le dépistage intensif et un renforcement des mesures barrières, qui pourraient être ciblées sur certaines populations. De son côté, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy s'attend à une "quatrième vague" épidémique de Covid-19 à la rentrée, qui semble inévitable mais devrait être moins haute que les trois premières. "Je crois qu'on aura une quatrième vague mais qu'elle va être beaucoup plus nuancée que les trois premières, car il y a niveau de vaccination (de la population) qui n'est pas du tout le même", a déclaré Jean-François Delfraissy sur France Inter mercredi, qualifiant de "faussement rassurants" les récents bons chiffres sur l'incidence du virus, à cause de la présence du variant Delta, extrêmement contagieux. >> À voir, notre débat : "Variant Delta : nouvelle menace, nouvelles restrictions ?" Jean-François Delfraissy s'est dit surtout préoccupé pour les plus de 60 ans (environ 20 % de non vaccinés) et les personnes à comorbidités (un tiers de non vaccinés), en particulier celles souffrant d'obésité, qui sont "peu vaccinées". "On doit se souvenir de ce qui s'est passé durant l'été de l'an dernier. On était à des chiffres à peu près comparables fin juin 2020 et on a vu arriver la deuxième vague en septembre. Et là-dessus arrive ce variant Delta qui a un niveau de transmission qui est nettement plus élevé", a-t-il décrypté, appelant à être "réalistes et conscients". Pour le Professeur Delfraissy, le vaccin est efficace "quand on a eu deux injections" (pour les vaccins qui nécessitent deux injections), "d'où le message : il faut se faire vacciner" et "avoir eu ses deux injections pour la rentrée", a-t-il ajouté. Quelque 33,7 millions de Français ont reçu au moins une première dose (soit 50 % de la population), et l'objectif du gouvernement est de monter à 40 millions d'ici fin août et à 35 millions de personnes complètement protégées, soit 66 % des adultes. Bonne nouvelle, selon le porte-parole du gouvernement, "après avoir marqué le pas", le nombre de prises de rendez-vous pour une première injection "est reparti à la hausse entre plus 10 % et plus 20 %". "Chaque vaccination est une protection contre la quatrième vague", a ajouté Gabriel Attal. Avec AFP

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