Condamné pour un viol lesbophobe, il avait fait vivre un calvaire à sa victime
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Fait divers Jeanne (le prénom a été changé) a 24 ans et est homosexuelle. A cause de son orientation sexuelle, elle a été victime d'un viol d'une violence inouïe en 2017.
Un homme de 25 ans avait violé, frappé et humilié une femme de 34 ans en raison de son orientation sexuelle. La victime a vécu une heure entière de torture.
Dans les colonnes de Ouest France, la victime, une femme de 34 ans, se fait appeler Jeanne. Le soir du 7 octobre 2017, après une soirée parisienne, elle invite chez elle un jeune homme de 25 ans qui l'avait séduite. Le reste de sa nuit a été un véritable enfer. "Tu kiffes les filles ? Eh bien maintenant je vais te faire kiffer." Voilà ce que lui glisse à l'oreille son agresseur ce soir-là. Jeanne est homosexuelle. Alors lorsque le jeune homme qui est chez elle lui propose une relation sexuelle, elle refuse. Et là, la torture commence. "Il avait envie de me détruire pour ce que je suis", a témoigné Jeanne à la barre, jeudi 27 mai.
Elle relate alors les faits. "Une heure de torture, de mises en scène et d'humiliations." Lorsqu'il repart de l'appartement, son agresseur lui réclame "un petit bisou", après lui avoir volé sa bague et sa carte bancaire. Devant les juges, Jeanne l'assure en tremblant : "ça a été l'enfer". L'expertise médical avait à l'époque révélé "de très nombreuses plaies sur l'ensemble du corps", comme le rappelle Le Figaro. Jeanne avait le tympan perforé, des ecchymoses au niveau du cou et du thorax, et s'était vu prescrire 20 jours d'incapacité total de travail.
"Il a une obsession de son homosexualité, il en parle tout le temps"
"Elle est chelou, elle dégoûte." C'est ce qu'avait affirmé le jeune homme à propos de Jeanne lorsqu'il était en garde à vue. Pour l'avocat de la victime, les choses sont claires : son agresseur "a une obsession de son homosexualité, il en parle tout le temps." L'avocat du prévenu, lui, affirme que le fait que Jeanne "soit lesbienne est hors sujet". Que son client avait réagi de façon bestiale. Les magistrats, eux, ne semblent pas vraiment du même avis.
En mars 2020, l'agresseur avait écopé de 15 ans de réclusion criminelle lors d'un premier procès. Soit la peine maximale encourue pour un viol. Mais la circonstance aggravante du caractère homophobe de l'agression n'avait pas été retenue. Alors ces derniers jours, le jeune homme comparaissait à nouveau devant la cour d'assises pour un procès en appel, où l'avocat général a demandé de le condamner pour "viol en raison de l'orientation sexuelle". L'avocat général a requis contre l'agresseur, d'origine tunisienne, cinq ans d'obligation de suivi socio-judiciaire et cinq ans d'interdiction du territoire français. Ainsi que 13 ans de réclusion criminelle.
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