CLOSER - Johnny Hallyday : ses salaires non déclarés, son producteur redressé par le fisc
Lors d'une tournée des Vieilles Canailles en 2014, Johnny Hallyday avait été rémunéré au moins 1,5 million d'euros. Mais ce vendredi 5 août, Capital révèle que seule une partie de cette somme a été déclarée aux impôts en France ...
Des concerts dans le viseur de la justice. En 2014, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jaques Dutronc se sont retrouvés sur la scène de Bercy pour une série de six concerts intitulée Les Vieilles canailles. Une tournée produite par Valéry Zeitounet Pascal Bernardin, via la société Encore Production et qui a rapporté gros à Johnny Hallyday. Le Taulier avait en effet reçu plus de 1,5 millions d'euros, versés à la société américaine Bornrocker Music Inc, détenue par Johnny et Laeticia Hallyday. Le rockeur avait décidé de céder à cette société l'exclusivité de ses droits sur ses concerts, ses produits dérivés, les droits de sa personnalité, ainsi que ses droits de propriété intellectuelle. Le rachat en 2010 de la société domiciliée dans la maison du chanteur dans le quartier de Pacific Palisades à Los Angeles, avait permis à Johnny Hallyday de devenir résident fiscal américain. Mais le fisc français s'est penché sur cette affaire et réclame désormais une somme importante au producteur des Vieilles canailles.
En effet, en étudiant le dossier, le fisc s'est aperçu que les coûts de production et de réalisation incombaient à Encore Production, car aucune mission de production n'avait été confiée à la société américaine du couple Hallyday. Dans un article consacré à cette affaire, Capital, qui s'est fourni des documents sur le sujet, révèle que pour cette prestation du rockeur, le contrat stipulait également que "tous les règlements feront l'objet d'une retenue à la source". Le média rapporte que le fisc a donc estimé que le droit à l'image et le droit de producteur de Johnny Hallyday ne pouvaient être dissociés de sa prestation sur scène imposée en France.
Le producteur de Johnny essuie un revers
Ainsi, la société de Pascal Bernardin aurait dû verser 600.000 euros aux impôts en France. Le fisc lui a donc infligé lors d'un premier jugement en 2017 un redressement de 244.000 euros, révisé l'année suivante à 173.958 euros. Mais le producteur avait décidé de riposter et avait ainsi fait appel à plusieurs reprises, conduisant l'affaire devant le Conseil d'Etat. Et le 5 juillet dernier, la décision a finalement été rendue. Ainsi, pour la haute juridiction, "la société Encore Productions de Pascal Bernardin ne pouvait ignorer que l'intégralité de la somme qu'elle avait versée à Bornrocker l'avait été en contrepartie d'une prestation artistique réalisée en France par M. Hallyday, et était donc imposable en France". Reste désormais à savoir si Pascal Bernardin acceptera de s'acquitter de la somme qui lui a été réclamée.