Cinéma : le documentaire "9 jours à Raqqa" montre la reconstruction de l'ancienne capitale de l'État islamique
Après le chaos, Raqqa (Syrie) tente de se reconstruire depuis plusieurs mois. La ville de décombres est devenue un laboratoire politique où une femme de 30 ans, Leïla Mustapha, maire de la ville, tente de redonner du sens à la vie entre communautés. "Par moment, à Raqqa, la réalité dépasse la fiction. Je ne sais pas qui aurait pu imaginer qu'une jeune femme devienne maire de la ville qui était la capitale de l'États islamique. Il y a quelques années, la femme était considérée comme un animal sous la barbarie de Daech", raconte Xavier de Lauzanne, réalisateur du documentaire "9 jours à Raqqa".
À Raqqa, la population revit, tandis qu'à Kaboul, les droits des femmes s'amenuisent
Il ajoute que "le nord-est de la Syrie a été libéré par une coalition arabo-kurde, le FDS. Les Kurdes ont comme projet politique de mettre en avant le confédéralisme ethnique et religieux. Ils veulent aussi réconcilier les peuples et mettre en avant la parité homme-femme". Les acteurs du documentaire font tout de même part de leurs inquiétudes concernant le départ des troupes américaines de l'Afghanistan à la fin du mois d'août. "Je veux me battre et reprendre ce qu'ils viennent de me prendre", témoigne Shaqaiq Hakimi qui était fonctionnaire à Kaboul (Afghanistan) avant la prise de pouvoir des talibans.