Christophe Dominici : "Il ne dormait plus", deux ans après sa mort sa veuve revient sur ses derniers mois
Deux ans après la disparition tragique de Christophe Dominici, la veuve de l'ancien ailier du XV de France revient sur ses derniers mois. Une confession pudique mais touchante. On vous dit tout !
Ce jeudi 24 novembre, le XV de France pleurait Christophe Dominici, mort il y a deux ans dans des conditions tragiques et mystérieuses du côté du parc de Saint-Cloud, dans le département des Hauts-de-Seine. Le rugbyman a succombé à ses blessures après qu'un témoin l'ait vu basculer au-dessus d'un parapet bétonné haut d'une dizaine de mètres près de l'autoroute A13. "Aujourd'hui, il pleut, c'est une journée de merde et je n'ai envie de ne rien faire..., expliquait cette semaine Benjamin Bagate à nos confrères de Rugbyrama. Franchement, je n'arrive toujours pas faire le deuil. Je n'arrive pas à m'en remettre. Je culpabilise... Je me dis que j'ai dû manquer quelque chose, sur la fin de sa vie..." L'entraîneur de Rochefort, encore très ému, confiait relire régulièrement les textos qu'il avait échangés avec Christophe Dominici. Ce qui lui manque le plus ? "Ses coups de fil truffés d'anecdotes" et "sa gouaille de toulonnais". Un témoignage tout aussi douloureux que celui de sa veuve, Loretta Denaro, dans les colonnes du Parisien.
"Depuis une semaine, sur les réseaux sociaux, mes filles et moi, on regarde beaucoup de messages qui nous font du bien, nous font sourire et nous font pleurer, témoigne celle qui s'occupe aujourd'hui des affaires de son mari décédé. Impossible pour elle de parler de son ancien compagnon au passé. "On est trois femmes seules à la maison sans leur roi... Il nous manque terriblement." Après deux années particulièrement difficiles, Loretta Denaro ne parvient toujours pas à passer à autre chose. Une période douloureuse qu'elle a notamment consacrée à faire le tri dans son entourage. "On a été déçus par des connaissances et par des associés, explique-t-elle. Et on on a découvert des personnes qui ont profité de Christophe de son vivant et aussi après sa mort, et ça, je ne l'accepte pas."Loretta Denaro revient ensuite sur les derniers mois de son mari, profondément affecté par le rachat manqué du club de Béziers, un projet sur laquelle il avait travaillé d'arrache-pied pendant six mois en 2020. "Il ne dormait plus. Et quand il a découvert que tout était faux... Il s'est senti trahi. Il regardait dans le vide, lui qui est tellement rempli de vie..."
Ces hommages vibrants rendus à Christophe Dominici
Deux ans après la mort de Christophe Dominici, les hommages au champion français continuent d'affluer, preuve d'une affection sans commune mesure. "On a découvert beaucoup d'amour autour de nous, on a redécouvert des amis magnifiques", témoigne sa veuve. Pour preuve, un stade au nom de son mari a été inauguré il y a peu dans les Yvelines. Une mémoire également cultivée à travers la maison Dominici, la marque à travers laquelle le rugbyman vendait notamment du vin. Le Stade Français n'a pas non plus oublié son champion. "Il est encore là tous les jours. Il n'est pas parti", raconte Jean-Marie Chauvet, le super-intendant historique du club dans un article du Parisien paru ce samedi 26 novembre. Et Loretta Denaro d'abonder au micro de Rugbyrama: " Christophe a laissé des souvenirs incroyables dans la vie de beaucoup de gens. Certains me disent encore: "Qu'est-ce qu'il nous a fait vibrer, ce petit bonhomme !" Ca me touche...". La veuve de Christophe Dominici souhaite désormais retrouver la paix dans son coeur, celui de ses filles et des parents du champion. "La peine, personne ne nous l'enlèvera", conclue-t-elle dans Le Parisien.