news-details
Arts et People

Charlie Hebdo : les mots forts de la discrète "maîtresse" de Charb qui résonnent encore

1/12 - Charlie Hebdo Il y a un peu moins d'un an, devant la cour d'assises, les femmes, conjointes et enfants des victimes de Charlie Hebdo ont rendu un hommage bouleversant à leurs conjoints, morts sous les balles des terroristes le 7 janvier 2015. Il y a un peu plus d'un an devant la cour d'assises, les femmes et enfants des victimes de Charlie Hebdo ont rendu un hommage bouleversant à leurs conjoints, morts sous les balles des terroristes le 7 janvier 2015.  Ce vendredi 7 janvier 2022 marque le septième anniversaire de l'attentat de Charlie Hebdo. Si ce terrible épisode a touché toute une génération, ce moment de terreur a changé la vie à tout jamais des proches des victimes. Pour l'occasion, récits, témoignages et hommages remontent à la surface, dans un devoir de mémoire qu'il convient à tous d'attiser. Comme ce jour de septembre 2020, lorsque les femmes qui ont partagé la vie des membres de la rédaction de Charlie Hebdo ont été invitées à se confesser devant la cour d'assises de Paris. Alors que les témoignages plus brutaux les uns que les autres se succèdent, le souvenir a pris le pas devant toutes les émotions qui s'entremêlent. Plus de cinq années après l'attentat dans les locaux du journal satirique, l'heure était au récit des femmes qui partageaient la vie de ceux qui sont tombés sous les balles des terroristes Chérif et Saïd Kouachi. Ils se prénommaient ou se faisaient appeler Frédéric Boisseau, Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, Elsa Cayat, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro. Ces douze personnes assassinées  étaient chargés de maintenance, dessinateurs, économistes, correcteurs, journalistes et policiers. Valérie Martinez, "l'amoureuse, la maîtresse et l'amante" de Charb Les cinq dessinateurs et caricaturistes de Charlie Hebdo ont laissé derrière eux femmes et enfants. Et pour honorer leur mémoire, leurs familles ont tenu à livrer des témoignages bouleversants à la cour d'assises de Paris. Mais le faire correctement n'est pas facile. "Être à la hauteur de l'enjeu" et "trouver les bons mots", encore moins. C'est ainsi qu'Hélène Honoré, a commencé par évoquer des souvenirs d'elle et son papa. Que Denise Charbonnier, la maman de Charb, a raconté la passion de son fils pour le Club Dorothée. Que Véronique Cabut des bribes des soirées passées avec son mélomane de mari qui lui manque tant, avec un rire étouffé par des larmes qui ne s'arrêteront certainement jamais de couler. Des détails pour certains. Des traces devenues indélébiles pour d'autres. Cette journée d'hommage à ceux qui sont morts pour avoir osé provoquer une religion restera forcément comme une étape primordiale du deuil de leurs proches. Valérie Martinez, qui se décrit comme "l'amoureuse, la maîtresse et l'amante de Charb", qui n'aimait pas être défini comme étant en couple, témoigne du moment où son téléphone a vibré pour la prévenir qu'elle avait perdu son bien-aimé, alors qu'elle s'était assoupie dans le TGV la ramenant dans son Sud natal. En racontant ce qu'elles avaient sur le coeur, ces femmes ont ravivé la flamme de ceux qui partageaient leur vie. Mais sept ans ont passé, et au milieu des dizaines de dessins diffusés sur les murs de la juridiction, rien ne pourra jamais leur ramener ce qu'elles ont perdu à tout jamais. "Tout ça pour ça", titrait Charlie Hebdo au lendemain du massacre. Oui, tout ça pour ça. Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

You can share this post!