Cédric Jubillar à l'isolement : cette occasion précise lors de laquelle il aurait pu se confier à un codétenu
Cédric Jubillar est placé à l'isolement depuis sa mise en examen et son placement en détention provisoire, il y a 6 mois. Pourtant, le principal suspect dans l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar serait tout de même parvenu à entrer en contact avec d'autres détenus...
Depuis juin dernier, Cédric Jubillar est derrière les barreaux à la prison de Seysses, près de Toulouse. Le mari de Delphine Jubillar, qui n'a plus donné de signe de vie depuis maintenant plus d'un an, a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention provisoire. Il est à l'isolement, ce qui signifie qu'il n'est censé croiser personne, il est seul dans sa cellule, mais également lors de ses promenades. Il a le droit à la télévision, de recevoir des courriers et la presse, ainsi qu'à un parloir par semaine comme le rappelle France Bleu, ce mardi 21 décembre.
Cependant, lors de la garde à vue de sa nouvelle compagne, Séverine, le 15 décembre dernier, des codétenus de la prison de Seysses ont également été entendus par les enquêteurs. Selon France Bleu, ils étaient soupçonnés "d'avoir voulu interférer dans l'enquête ou d'avoir reçu des confidences" de Cédric Jubillar. Si, en théorie, cela est impossible à cause de son placement en isolement, le personnel du centre de détention a indiqué que "cela arrive" et notamment lors des transferts du détenu vers le palais de justice. Selon des membres d'associations qui travaillent au sein de la prison, les détenus peuvent également entrer en communication lorsque les prisonniers crient ou se passent des messages via les fenêtres des cellules.
Cédric Jubillar "commence à être psychologiquement atteint", selon un de ses avocats
Un placement à l'isolement qui commencerait à peser lourd sur le moral de Cédric Jubillar, selon son avocat. "Depuis quelques semaines, je trouve qu'il commence à accuser très sérieusement le coup, a expliqué Me Jean-Baptiste Alary. Depuis six mois, il vit seul dans une cellule de neuf mètres carrés dont il ne sort que deux heures par jour. Il n'adresse la parole à personne, si ce n'est à des fantômes de détenus qui hurlent dans les cellules à côté et au personnel de l'administration pénitentiaire dont le rôle et le travail n'est pas d'entretenir une discussion amicale avec les détenus. Les seules discussions véritables qu'il a, c'est une fois par semaine, avec ses avocats." Et de conclure : "Donc, cet homme commence à être psychologiquement atteint et c'est normal. Je crois que c'était d'ailleurs le but de cet isolement-là. Il faut que ces choses-là cessent au plus vite."
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