Ce qu'il faut retenir du premier tour des législatives en France
Dépouillement des bulletins après le premier tour des élections législatives à Strasbourg, dans l'est de la France, dimanche 12 juin 2022.
Les Français étaient appelés dimanche à voter pour élire leurs 577 députés qui siégeront à l'Assemblée nationale pendant cinq ans. Selon les premières estimations, la gauche et la coalition présidentielle sont au coude-à-coude, devant le Rassemblement nationale et la coalition de droite. France 24 vous résume les faits marquants de cette soirée électorale, avant le second tour, dimanche prochain.
Deux mois après la présidentielle, les Français ont voté dimanche 12 juin pour le premier tour des législatives. Un scrutin attendu dans un contexte politique mouvementé (création de la Nupes, débâcle des Républicains à la présidentielle, fort taux d'abstention etc.). Que retenir de cette première phase du scrutin ? France 24 fait le point.
La gauche unie et le camp du président Macron sont arrivés au coude-à-coude au premier tour des élections législatives dimanche, sur fond d'abstention record, ouvrant ainsi le jeu du second tour dans une semaine. La Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) est légèrement en tête avec 25,6 % des voix devant la coalition présidentielle Ensemble (25,2 %), selon les estimations de l'institut de sondage Ipsos / Sopra Steria pour France 24.
D'après cette même source, les deux partis en tête sont suivis du Rassemblement national (RN), qui a obtenu 19,1 % des voix. Les candidats du RN n'ont pas réussi à capitaliser sur la dynamique de Marine Le Pen à la présidentielle, qui avait engrangé plus de 40 % des voix au deuxième tour.
Cantonné à huit élus en 2017, le contingent de députés RN devrait cependant être nettement plus étoffé cette fois, et compter encore dans ses rangs Marine Le Pen, donnée largement en tête dans sa circonscription du Pas-de-Calais (autour de 55 %).
À l'inverse, dans le sillage de la lourde chute de sa candidate Valérie Pécresse à la présidentielle, LR (13,6 %) devrait perdre sa place de premier groupe d'opposition à l'Assemblée nationale. Les autres listes sont en dessous des 10 %.
La clé du second tour résidera une nouvelle fois dans la participation, historiquement basse ce dimanche pour un premier tour d'élections législatives et touchant jeunes et classes populaires en priorité. L'estimation de l'abstention s'élève pour l'heure à 52,3 %, selon Ipsos / Sopra Steria pour France 24.
L'enjeu de ces législatives sera d'obtenir dimanche prochain la majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit 289 sièges sur un total de 577.
Les premières projections donnent un avantage à la majorité sortante réunie sous l'étiquette Ensemble, avec une fourchette de 255 à 295 sièges, devant la gauche (LFI, PCF, PS et EELV) rassemblée sous la bannière Nupes (150 à 190), selon Ipsos / Sopra Steria pour France 24.
Côté Nupes, l'espoir est ténu d'imposer à Emmanuel Macron un gouvernement de cohabitation, comme la gauche plurielle y était parvenue en 1997 avec Lionel Jospin. Alors que Jean-Luc Mélenchon avait exhorté les Français à faire de ces élections un "troisième tour" de la présidentielle, la gauche devrait tout de même s'imposer comme le principal bloc d'opposition au Palais-Bourbon.
Une forme de demie-victoire tactique quand, de l'autre côté de l'hémicycle, Les Républicains vont compter leurs survivants parmi la centaine de sortants, en espérant tirer au maximum profit de leur ancrage local. Le Rassemblement national remporterait, lui, entre 20 et 45 sièges.
Parmi les résultats marquants figure l'élimination de Jean-Michel Blanquer dans la 4e circonscription du Loiret, derrière Bruno Nottin, candidat de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (19,43 %) et Thomas Ménagé, du Rassemblement national, qui arrive en tête avec 31,45 %.
Éric Zemmour a, lui, été éliminé dès le premier tour dans le Var.
Plus d'informations à suivre...
Avec AFP