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Arts et People

Carole Montillet : la championne olympique se confie sur l'accident mortel de son amie, Régine Cavagnoud

Le 31 octobre 2001, c'est à l'âge de 31 ans que la skieuse alpine Régine Cagnoud décédait sur les pistes. Plus de vingt ans après sa disparition, son amie Carole Montillet, s'est longuement confiée sur son terrible accident. Un drame dont elle ne s'est jamais vraiment remise... Le 31 octobre 2001, Carole Montillet perdait l'une de ses plus proches amies. À l'âge de 31 ans, c'est deux jours après être en collision avec Markus Anwander que la skieuse alpine Régine Cagnoud perdait la vie, victime de lésions cérébrales irréversibles. Interrogée sur ce drame, c'est dans un entretien accordé au Parisien que Carole Montillet a confié : "Ce moment tragique nous a soudés, d'une certaine manière. On était tous présents sur cette piste. Personne n'a vu la collision (avec l'entraîneur allemand Markus Anwander), et tant mieux, car ça aurait été encore plus traumatisant. Quand je suis arrivée à sa hauteur, son corps glissait encore dans la pente. Là, j'ai vu dans ses yeux qu'elle n'était déjà plus là. On partageait la même chambre, j'ai dû refaire ses affaires. Je me revois mettre son casque plein de sang dans son sac." Évoquant les mois qui ont précédé la mort de Régine Cagnoud, la championne olympique a dévoilé : "Après l'accident, je ne dormais plus. Mais vraiment, ça n'est pas une façon de parler. Je passais des nuits entières à ressasser les mêmes choses, à me dire 'Pourquoi elle ?' Le petit vélo dans ton crâne tourne et tourne, indéfiniment. J'ai passé deux mois et demi sans dormir. J'avais peur de shooter quelqu'un, que je n'arrivais plus à skier librement. À Cortina d'Ampezzo, je fais un refus de course le jour du départ. Au fond de moi, je me dis que je vais aller au carton si je continue. Là, j'ai dit : 'J'arrête, j'en peux plus.' Je ne suis pas allée à Are pour participer à la manche suivante de Coupe du monde. J'ai dit que je partais en avance aux États-Unis pour m'adapter au décalage horaire, mais ce que je voulais surtout, c'était me tirer loin de ce monde du ski." Alors qu'elle n'a pas pensé à mettre un terme à sa saison, elle a ajouté : "C'était une année olympique, donc non. Mais une saison lambda, je l'aurais peut-être fait. Maintenant, on est malheureusement dans un milieu où des accidents surviennent. J'étais déjà sur le circuit lorsque Ulrike Maier est mort en course. Les JO m'ont sauvée et m'ont permis de me relever." Carole Montillet : "J'avais besoin d'un déclic, me dire que Régine était partie" Finalement, la skieuse s'est sentie mieux à Salt Lake City. "J'étais porte-drapeau, et ce rôle m'a fait du bien. Je me suis servi de la positivité de tous ces athlètes qui m'entouraient pour repartir. Au fond, j'avais besoin d'un déclic, me dire que Régine était partie, et que, quoi que je fasse, ça ne changerait rien du tout. Dans ce genre de drame, soit, tu restes au fond de ton trou, soit, tu essaies d'en sortir. Sur ces JO, j'avais décidé d'en sortir, même si mon corps a continué à faire un refus de la vitesse dans un premier temps", a-t-elle expliqué. Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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