Cannes : ce que l'on sait de l'attaque à l'arme blanche contre des policiers
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est rendu à Cannes pour rencontrer l'équipage de police attaqué lundi matin devant le commissariat de la ville. Le suspect, neutralisé par les forces de l'ordre, est "entre la vie et la mort".
Un policier a été agressé à l'arme blanche devant le commissariat central de Cannes (Alpes-Maritimes), lundi 8 novembre, par un homme seul qui a été neutralisé par des tirs d'arme à feu. Arrivé sur place vers 11 heures, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a livré les premiers éléments de l'enquête sur cette agression.
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Un policier sauvé par son gilet pare-balles
Les faits se sont produits vers 6h30 ce lundi matin, a relaté Gérald Darmanin. "Les quatre policiers étaient en voiture, ils allaient prendre leur service", a détaillé le ministre de l'Intérieur. Un homme seul s'est approché du véhicule de police qui stationnait devant le commissariat central de Cannes, "pour demander un renseignement". Il a ouvert la portière du conducteur et lui a mis "plusieurs coups de couteau" au thorax.
L'arme n'a toutefois pas réussi à pénétrer le gilet pare-balles du policier. L'homme a ensuite fait le tour du véhicule pour s'en prendre au chef de bord qui était assis à l'avant, sur le siège du passager, mais deux autres équipiers, dont "un jeune gardien de la paix" a précisé le ministre, l'en ont empêché en utilisant leurs armes de service, blessant l'homme grièvement.
"C'est de façon courageuse et professionnelle que les policiers ont répliqué et sauvé la vie de leur camarade", s'est félicité Gérald Darmanin, qui a précisé que le suspect était "entre la vie et la mort". Au terme de son point presse, le ministre de l'Intérieur devait rencontrer les quatre policiers visés par cette attaque, "très touchés psychologiquement mais pas physiquement", a-t-il déclaré.
Le suspect inconnu des services de police
Face à la presse, le ministre de l'Intérieur a livré plus de détails sur le profil du suspect. Il s'agit d'un homme de nationalité algérienne, qui voyageait fréquemment entre la France et l'Italie, où il disposait d'un titre de séjour. Le suspect, âgé de 37 a appris franceinfo de sources policières, était "régulièrement présent sur le territoire national" a précisé Gérald Darmanin. Il avait récemment demandé un titre de séjour en France, que les autorités ne lui avaient pas accordé.
Selon les premiers éléments de l'enquête, au moment où il a donné un coup de couteau au policier, l'agresseur aurait dit qu'il le faisait "au nom du Prophète". Le ministre de l'Intérieur s'est montré très prudent sur cet éventuel motif terroriste, se refusant à toute qualification des faits."[Le suspect] n'a aucun casier judiciaire et n'était pas connu des services de police. Il n'était inscrit dans aucun des fichiers de radicalisation", a développé Gérald Darmanin. L'enquête a pour l'instant été confiée à la police judiciaire de Nice.