news-details
Arts et People

Cannes 2024 : un scandale #MeToo ? "Une marmite de m*rde" pour l’un des acteurs prétendument cités

La tension est à son comble. Depuis plusieurs jours, une rumeur se fait entendre, prend de l’ampleur, inquiète. Il existerait une liste de dix personnalitésdu cinéma embarrassées par des agissements inappropriés. Dix comédiens, réalisateurs et producteurs de premier plan. Dix hommes qui seraientcoupables de violences sexistes et sexuelles. Dix affaires #MeToo qui pourraient éclater… pendant la grand-messe du cinéma mondiale, à savoir le Festival de Cannes. Ce mardi 14 avril, la Croisette était en ébullition. A 19 heures,Camille Cottin donnait le coup d’envoi de la 77e cérémonie du Festival de Cannes.  Un parterre de stars a fait le déplacement. Meryl Streep y a été longuement ovationnée avant de recevoir une Palme d’honneur. Zaho de Sagazan a fait sensation en reprenant Modern Love de David Bowie en hommage à Greta Gerwig, la présidente du jury. Et peu après, c’était Quentin Dupieux et son équipe qui étaient mis à l’honneur. Le réalisateur pouvait se targuer de faire l’ouverture du Festival avec son nouveau long-métrage, Le deuxième acte. Un film dont les têtes d’affiches sont Vincent Lindon, Léa Seydoux, Louis Garrel et Raphaël Quenard. Sauf qu’il y a un hic.  Raphaël Quenard clame son innocence : "Tout ça n’est que du vent" Ce dernier - fraîchement césarisé - ferait partie de cette prétendue liste. Quelques heures avant de monter les marches du Palais des festivals, Raphaël Quenard a accepté de s’exprimer sur ce sujet délicat. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y va pas par quatre chemins. "S’informer sur Twitter, pour moi, c’est déjà exprimer le désir inconscient de faire de son cerveau une marmite de merde", lâche-t-il ce mardi 14 avril face aux caméras de Clique sur Canal+.  Le comédien de 33 ans dénonce une "mécanique infernale qui vient tout troubler et causer du remous alors que tout ça n’est que du vent". "Et que, comme tous les aléas météorologiques, on en parle quand on a rien d’intéressant à dire. Tout ça est le fruit d’un certain goût du sang qui anime les gens", déplore-t-il. Raphaël Quenard l’avoue : en voyant son nom sortir ainsi, il a ressenti "un sentiment d’injustice, d’impuissance et de colère". Difficile pour lui d’imaginer être "associé à quelque chose dont on ne sait pas de quoi il retourne, qui n’est étayé par aucun fait et aucune accusation".  Raphaël Quenard souligne l’importance "que ces sujets soient mis sur la table" Il regrette ainsi l’effet boule de neige favorisé par les réseaux sociaux. "La rumeur prolifère du fait d’inconscients qui répètent des ‘il parait que’. Le ‘il paraît que’ qui est conditionnel, l’étape d’après, ça devient une affirmation et l’étape encore d’après, ça devient une accusation", s’agace-t-il. Un système bien rodé et qui peut être dangereux. "C’est d’un niveau de perniciosité qui est cataclysmique et qui crée des conditions de travail et de vie…", explique Raphaël Quenard. Néanmoins, il préfère "relativiser". Il sait que les victimes de #MeToo traversent " des situations infiniment plus tragiques " que lui.  "Cette rumeur provient d’une préoccupation qui est celle du combat contre toute forme de violence mais majoritairement faite aux femmes dans le milieu", rappelle-t-il. Il ne veut donc pas se "présenter comme une victime" dans cette histoire. D’autant qu’il souligne l’importance " que ces sujets-là soient mis sur la table " afin que cela découle sur des avancées majeures. Simplement, Raphaël Quenard  ne veut pas être harcelé pour quelque chose qu’il n’a pas commis. D’autant que cela instaure un doute malsain auprès de ses proches. "T’es sûr ? T’es sûr que tu n’as rien fait ?", lui lancent ses amis quotidiennement. 

You can share this post!