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Sports

Bus caillassé, Grosso blessé, match annulé : la classe politique s'indigne après les incidents OM/OL

La ministre des Sports, le maire de Marseille ou encore le président de la Fifa ont dénoncé, lundi, le caillassage du bus de l'Olympique lyonnais et la blessure de son entraîneur, Fabio Grosso, en amont du match OM/OL qui devait se tenir la veille. Neuf personnes ont été interpellées dont deux pour avoir lancé des objets sur les bus, selon la préfecture de police de Marseille. L'OL a annoncé son intention de déposer plainte. Le président de l'Olympique de Marseille (OM), Pablo Longoria, a dénoncé le caillassage du bus de l'OL qui a conduit à l'annulation de la rencontre, dimanche 29 octobre. Les réactions indignées se multiplient, lundi 30 octobre, au lendemain du caillassage du bus de l'Olympique Lyonnais qui a conduit à l'annulation du match de football entre Marseille et Lyon. Les incidents se sont produits en amont de la rencontre au Stade Vélodrome, quand des projectiles ont visé le bus de l'équipe de l'OL, blessant l'entraîneur Fabio Grosso, et des bus de supporters lyonnais. "Avec l'avis de l'OL et le protocole, la décision de ne pas démarrer la rencontre a été actée", avait annoncé l'arbitre du match François Letexier, ajoutant que les rapports "ont été transmis aux autorités compétentes qui décideront des suites".  Lors de la réunion de la cellule de crise mise en place après des incidents survenus sur le trajet vers le Vélodrome, "l'Olympique Lyonnais a fait connaître son opposition à prendre part à la rencontre compte tenu des circonstances", a confirmé la LFP dans un communiqué. "Il appartiendra désormais à la Commission des Compétitions de se prononcer sur le sort de cette rencontre", a-t-elle ajouté sans préciser quand elle se réunirait. L'entraîneur lyonnais blessé au niveau de la paupière gauche L'entraîneur italien de Lyon, Fabio Grosso, et son adjoint, Raffaele Longo, ont été blessés. Sur des images du diffuseur Prime Video, l'entraîneur a été aperçu le visage en sang, puis avec un bandage à la tête en sortant de l'infirmerie située dans les couloirs du stade Vélodrome.  Une photo circulant sur X le montre couché sur un brancard avec une plaie au niveau de la paupière gauche, de l'arcade et au-dessus du sourcil. Le technicien a été victime de nombreux vertiges et souffre de traumatismes multiples, selon une source proche de l'OL.     "Images révoltantes" Vers 18h45, dimanche, le bus de l'équipe de l'OL a été caillassé et quatre vitres ont été brisées, selon une source policière. Par ailleurs, au moins un bus de supporters lyonnais a été attaqué et les vitres ont été abîmées, blessant plusieurs personnes à bord, a indiqué une autre source policière à l'AFP. Neuf personnes ont été interpellées, selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dont deux pour avoir lancé des objets sur les bus, a précisé la préfecture de police de Marseille. "Ces images sont révoltantes : voir comme ça le bus caillassé, le visage ensanglanté de Fabio Grosso... Ce sont des actes inadmissibles qui nient les valeurs même du foot et du sport. Je souhaite que l'enquête soit menée très rapidement, que les auteurs soient retrouvés et qu'ils soient sévèrement sanctionnés", a déclaré la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, en marge d'une cérémonie sportive à Paris. Selon la ministre, "c'est profondément injuste et il faut que ces agissements, commis en dehors d'un stade et qui gâchent la fête sportive, soient éradiqués avec la plus grande détermination". Pablo Longoria, le patron de l'OM, a condamné des "circonstances complètement inadmissibles". "Ma première pensée est pour Fabio Grosso, quelqu'un que je respecte et que je connais depuis longtemps. Je suis allé le voir dès mon arrivée au stade, j'ai vu son état", a-t-il dit en zone mixte.            Plainte à venir Le président de Lyon, John Textor, s'est dit, lui, "déçu et en colère" après ces incidents "choquants". "Il y a eu plus que du verre brisé. Une fois la vitre cassée, d'autres projectiles l'ont touché", a-t-il expliqué, évoquant "des bouteilles de bière". Dans un communiqué, l'OL a annoncé son intention de "porter plainte ces prochains jours", confirmant que six cars de supporters avaient été pris pour cible.  La préfète de police de Marseille, Frédérique Camilleri, a dénoncé lors d'un point presse "une poignée d'inconscients, d'irresponsables qui ont gâché une fête du sport pour 65 000 personnes", alors que la venue des 600 supporters lyonnais au Vélodrome avait fait l'objet d'une préparation avec les groupes de supporters des deux équipes.  "L'attaque du bus et des joueurs de l'OL est inacceptable. Soutien et rétablissement à leur entraîneur et son adjoint", a poursuivi le maire de Marseille, Benoît Payan. "Il n'y a absolument pas de place pour la violence dans le football", a pour sa part déclaré le président de la Fifa, Gianni Infantino, dans un message posté sur Instagram. Deux heures après l'heure prévue du coup d'envoi, les supporters lyonnais ont été salués par l'entraîneur, le patron et les joueurs de l'OL alors qu'ils n'avaient toujours pas quitté leur parcage. Après un début de saison catastrophique, Lyon était dernier de Ligue 1 avant cette 10e journée, et l'Olympique de Marseille huitième. Chants homophobes et gestes à caractère raciste Au moment où la LFP est engagée dans une négociation délicate pour attribuer les droits domestiques et internationaux de la L1 à partir de la saison 2024-2025, ces événements tombent au plus mal et sont une très mauvaise publicité pour le football français.     Les faits s'étant déroulés en dehors du stade, les clubs ne sont théoriquement pas répréhensibles, selon les règlements de la LFP, mais le quotidien L'Équipe évoque des chants et des gestes à caractère raciste de la part des fans lyonnais présents dans le parcage visiteurs du Vélodrome, qui pourraient faire l'objet de sanctions, comme celles subies par le PSG après les chants homophobes entendus lors du clasico contre l'OM, le 24 septembre au Parc des Princes. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, a ainsi estimé sur France 2 que "s'il est établi qu'il y a des supporters impliqués" dans des violences, "les clubs ne peuvent pas se désintéresser de cela", prônant "une réponse globale" où "toutes les instances du secteur sportif doivent être responsabilisées".

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