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Insolite et Faits divers

Bondy : une information judiciaire ouverte un an après l'arrestation violente de Gabriel, 14 ans

Gabriel avait été interpellé en mai 2020 alors qu'il tentait de voler un scooter. Il raconte avoir subi des violences policières et a dû être opéré à l'hôpital afin de ne pas perdre la vue. Une information judiciaire a été ouverte pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", près d'un an après l'interpellation par la police de Gabriel, à Bondy (Seine-Saint-Denis), ont fait savoir le parquet de Bobigny et l'avocat de la famille, jeudi 29 avril. Un juge d'instruction va enquêter sur les conditions de cette interpellation alors que l'asdolescent de 14 ans au moment des faits, tentait de voler un scooter avec un ami dans la nuit du 25 au 26 mai 2020, pendant le confinement. Deux plaintes déposées Deux plaintes avaient été déposées par la mère de l'adolescent : l'une auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) le 27 mai, l'autre le 2 juin auprès du parquet de Bobigny pour "violences aggravées". Souffrant notamment d'une fracture maxillaire étendue à l'os de l'oeil gauche, son fils avait été opéré à l'hôpital Necker à Paris afin de ne pas perdre la vue. Le garçon a cru qu'il allait "mourir en garde à vue", rapporte son certificat médical. Selon la version de la police, l'adolescent a fui à la vue des forces de l'ordre avant de faire une chute et de résister à son arrestation. Cette version est contestée par Gabriel qui, dans sa plainte consultée par l'AFP, raconte avoir subi des violences de la part de quatre fonctionnaires. Alors qu'il était maîtrisé au sol, un policier s'était placé devant son visage pour lui asséner "trois ou quatre coups de pieds avec la pointe de sa chaussure", tout en le traitant de "connard". Au commissariat il avait été pris de vomissements et les pompiers n'avaient été sollicités que "plus d'une heure plus tard", dénonce également cette plainte. "Les éléments qui ont été recueillis sont suffisamment troublants et accablants à l'encontre des policiers pour justifier l'ouverture de cette information judiciaire", a déclaré l'avocat de la famille de Gabriel.

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