Belgique : une dizaine d'interpellations après des violences en marge d'une manifestation antiraciste à Liège
Les forces de l'ordre ont affronté "200 à 300 casseurs" dans le centre de cette ville de l'est de la Belgique, samedi, en marge d'une manifestation antiraciste.
Une dizaine de personnes ont été interpellées parmi les "200 à 300 casseurs" qui ont affronté les forces de l'ordre dans le centre de Liège, samedi 13 mars, a annoncé dimanche la police locale. Un mineur figure parmi les individus arrêtés, les autres ont entre 20 et 30 ans. Ces violents incidents ont éclaté en marge d'une manifestation "Black lives matter", organisée cinq jours après l'interpellation controversée d'une femme d'origine congolaise dans cette ville.
Quelque 36 policiers ont été blessés lors des heurts samedi. Neuf ont dû être emmenés à l'hôpital pour y recevoir des soins, a détaillé le chef de la police liégeoise lors d'un point de presse au côté du bourgmestre. Seul un policier se trouvait encore à l'hôpital dimanche, sans que son état n'inspire d'inquiétude.
L'édile veut éviter une "cassure au sein de la population"
Le chef de la police locale a souligné le caractère "organisé" des auteurs de ce "déferlement de violences", qui venaient de Liège et sa périphérie, mais aussi de Bruxelles. Il a ajouté que les forces de l'ordre avaient entamé un travail d'enquête pour identifier d'autres casseurs, après avoir donné la priorité à la protection des commerces du centre-ville, cibles de dégradations et de vols.
Le bourgmestre de Liège a exprimé son soutien aux policiers et promis un "accompagnement" pour les commerçants touchés. Il a aussi indiqué avoir eu une réunion vendredi avec le chef de la police et "la communauté liégeoise sub-saharienne". "Notre objectif est qu'il ne se créée pas de cassure au sein de la population liégeoise, ni entre la population et la police", a-t-il assuré.
La femme, dont l'interpellation lundi pour "rébellion" s'est faite de façon musclée selon des images circulant sur les réseaux sociaux, a déposé plainte. Elle accuse les forces de l'ordre de violences et de racisme, ce que la police réfute. La procédure est entre les mains du parquet.