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Sports

Baiser forcé : le patron du foot espagnol refuse de démissionner et se justifie

En pleine tempête médiatique, et alors que toute la presse espagnole le disait unanimement sur le départ, Luis Rubiales a annoncé son refus de démissionner de son poste de président de la Fédération espagnole de football. Il a même taxé de faux féminisme ses contradicteurs, notamment la ministre espagnole du Travail, Yolanda Díaz. Luis Rubiales portant sur son épaule l'Espagnole Athenea del Castillo Beivide, pour célébrer la victoire de la finale de la Coupe du monde féminine d'Australie et de Nouvelle-Zélande 2023, le 20 août 2023. Toute la presse ibérique le voyait déjà sur un siège éjectable. Le patron du football espagnol, Luis Rubiales, a pris tout le monde de court, vendredi 25 août, en annonçant qu'il refusait de démissionner, après l'affaire du baiser forcé sur une joueuse lors de la victoire de l'Espagne au récent mondial féminin. Dans un discours d'une demi-heure à l'ouverture d'une assemblée générale extraordinaire de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) convoquée pour traiter de cette polémique, Luis Rubiales a commencé par présenter ses "excuses", notamment à la reine Letizia, mais s'est décrit comme victime d'une "tentative d'assassinat social". "Spontané, mutuel et consenti" Luis Rubiales s'est justifié en affirmant que le baiser sur la bouche qu'il avait infligé, le soir de la finale, à Jenni Hermoso – joueuse de l'équipe nationale d'Espagne qui venait de remporter la Coupe du monde – avait été "spontané, mutuel […] et consenti."  "Je ne vais pas démissionner ! Je ne vais démissionner !", a-t-il lancé devant plusieurs dizaines de délégués de la RFEF. Luis Rubiales, qui a eu 46 ans cette semaine, s'en est aussi pris au "faux féminisme" qui "ne cherche pas la vérité". Il a notamment attaqué nommément trois femmes membres du gouvernement, dont la ministre communiste du Travail et numéro trois du gouvernement, Yolanda Díaz, qui avait été l'une des premières à exiger sa démission. Selon la totalité des médias espagnols, Luis Rubiales avait informé son équipe, jeudi, qu'il présenterait sa démission de son poste de président de la Fédération lors de cette assemblée générale. Jointe par l'AFP, la Fédération de football n'avait pas confirmé cette information et n'avait pas fait de commentaire. Dans la loi espagnole, un baiser non consenti est considéré comme un délit d'agression sexuelle. La joueuse, Jennifer Hermoso, à son retour dans les vestiaires, avait dit lors d'un direct diffusé sur Instagram : "Ça ne m'a pas plu, hein !". Devant l'ampleur des premières réactions outrées, la Fédération espagnole avait transmis dans la soirée à la presse des déclarations de Jennifer Hermoso selon lesquelles il s'agissait d'"un geste mutuel totalement spontané en raison de l'immense joie que procure la victoire en Coupe du monde". De son côté, le président de La Liga, Javier Tebas, a estimé, vendredi, que Luis Rubiales avait "offensé" trop de personnes et suggéré qu'il devait démissionner peu après l'annonce retentissante du maintien à son poste à la tête de la fédération espagnole de ce dernier, malgré son geste. "La liste des femmes et des hommes offensés ces dernières années par Luis Rubiales est trop longue, cela doit cesser", a écrit Javier Tebas sur X (ex-Twitter). La vice-présidente du gouvernement a qualifié le discours du patron du football espagnol d'"inacceptable". Avec AFP

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