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Sports

Baiser forcé à Jenny Hermoso : Luis Rubiales soupçonné d'avoir fait pression sur la joueuse

La pression continue de s'accroître sur le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, depuis son baiser forcé à la numéro 10 de l’équipe nationale féminine, Jenny Hermoso. Une assemblée générale exceptionnelle aura lieu vendredi, alors que le Premier ministre, Pedro Sanchez, a appelé le dirigeant à "aller plus loin que les excuses".  Luis Rubiales sur un terrain de foot avant un match de la sélection espagnole. L’agression ne passe toujours pas dans un pays à la pointe en matière des droits des femmes. Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole de football, est dans la tourmente pour avoir embrassé de force sur la bouche Jenny Hermoso, numéro 10 de l’équipe féminine, lors du sacre de l'équipe au mondial féminin. Le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, et plusieurs ministres réclament sa démission. Et le média Reveloindique que Luis Rubiales aurait fait pression sur la joueuse pour minimiser l'affaire.  Les images tournées dimanche sur le podium de l'ANZ Stadium de Sydney montraient Luis Rubiales embrasser la joueuse sur la bouche en lui prenant la tête entre ses deux mains. Reprises par des médias espagnols, les images se sont répandues comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses critiques à l'encontre de Luis Rubiales. "Ça ne m'a pas plu, hein !", avait sur le coup réagi la n'°10 espagnole dans le vestiaire lors d'un direct diffusé sur Instagram.  Des pressions sur la joueuse  Dans des déclarations transmises plus tard à la presse par la Fédération royale espagnole de football (RFEF) et attribuées à la joueuse, elle parle d'"un geste mutuel totalement spontané en raison de l'immense joie que procure la victoire en Coupe du monde".  Cependant, le media Revelo a dévoilé, mardi 22 août, que la joueuse n'a pas eu son mot à dire sur ces prétendues déclarations. Elles ont été rédigées directement par le service communication de la Fédération et sans demander son avis à la joueuse.  Parallèlement, le média sportif espagnol fait d'autres révélations qui mettent à mal la défense du président de la Fédération, loin du geste de joie mutuel évoqué. Selon des sources de Revelo, Luis Rubiales et le sélectionneur Jorge Vilda auraient fait pression sur la joueuse et sa famille pour que celle-ci fasse profil bas et apparaisse à ses côtés dans la vidéo d'excuses publiée lundi. Une demande qui est restée lettre morte.  Dans cette vidéo envoyée aux médias, Luis Rubiales tentait des excuses, invoquant un geste "naturel, normal" : "Dans un moment de plus en plus fusionnel, sans aucune mauvaise intention, sans aucune mauvaise foi, eh bien, il s'est passé ce qui s'est passé", avait-il déclaré. Et d'ajouter : "S'il y a des gens qui ont été blessés par cela, je dois m'excuser, il n'y a rien d'autre à faire."  Le Premier ministre espagnol en exercice, Pedro Sanchez, a accru la pression sur le président de la Fédération espagnole de football, dont plusieurs ministres demandent la démission  Tout en se gardant d'appeler à la démission de Luis Rubiales, Pedro Sanchez a qualifié le geste du président de la RFEF d'"inacceptable" et ses excuses d'"insuffisantes" et "inappropriées".  Pedro Sanchez, qui s'exprimait pour la première fois sur ce sujet lors d'une conférence de presse, après avoir été reçu par le roi Felipe VI pour évoquer l'investiture du prochain Premier ministre, a également appelé Luis Rubiales à "aller plus loin" que ses excuses.  Une victoire gâchée par la polémique ? Jusqu'où ? À un journaliste qui lui demandait s'il souhaitait la démission de Luis Rubiales, Pedro Sanchez s'est contenté de rappeler que la Fédération n'était pas un organisme relevant du gouvernement espagnol, autrement dit qu'il ne pouvait pas s'ingérer dans ses affaires, laissant ce soin éventuel à la Fifa, qui n'a pas réagi aux sollicitations de l'AFP sur le sujet.  Dans un communiqué diffusé mardi, l'Association des footballeurs espagnols (AFE), qui regroupe les joueurs et les joueuses, a "exigé que les autorités compétentes adoptent les mesures nécessaires" face à "la gravité" des faits.  "En vertu du protocole d'action face à la violence sexuelle établi par le Conseil supérieur des sports, embrasser de force est qualifié de conduite inacceptable entraînant des conséquences immédiates", souligne l'AFE, exigeant "que s'applique la loi dans le cas de Rubiales".  "Un moment de joie unique et spécial pour les footballeurs espagnols a été éclipsé par le comportement inapproprié du président de la RFEF, qui a réduit la visibilité de l'énorme exploit sportif réalisé par l'équipe nationale espagnole", regrette l'AFE.  L'AFE retourne ainsi l'argument brandi auparavant par Luis Rubiales, qui avait évoqué une victoire "gâchée" par la polémique.  La RFEF a annoncé qu'en raison du "caractère d'urgence", elle tiendrait vendredi une assemblée générale extraordinaire consacrée à cette agression. Ce qui pourrait mener à la chute du dirigeant.  Avec AFP

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