Axel Kahn malade : son témoignage fascinant face à François Busnel
Gravement atteint d'un cancer dont il se sait condamné, Axel Kahn a livré une dernière interview bouleversante à François Busnel dans La Grande librairie, diffusée mercredi 23 juin sur France 5.
"Je suis d'une totale impavidité par rapport à la mort." Mercredi 23 juin, Axel Kahn livrait un témoignage bouleversant, et probablement une dernière interview, à François Busnel dans la Grande librairie, pour évoquer sa maladie qui le condamne. Atteint d'un cancer, le scientifique sait qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre, et multiplie désormais les lettres d'adieux à ses amis, mais aussi ses lecteurs, tout en attendant la fin. Toutefois, rien de cela ne lui fait peur comme il l'a confié, et même assuré que la mort "[l']indiffère totalement".
"D'ailleurs en gros elle n'existe pas, ce qui existe c'est la vie qui s'interrompt", a ainsi philosophé Axel Kahn, qui précise que pour "un agnostique comme lui", la mort n'est rien d'autre que la fin de la vie. Et c'est d'ailleurs avec quelques regrets, "sans doute", que le scientifique s'apprête à partir. "Mais il se trouve qu'il y a peu d'épisodes de ma vie que j'ai regretté d'avoir vécu. En gros, j'ai aimé les différents épisodes de ma vie", explique-t-il, ajoutant toutefois que le suicide de son père a été "épouvantable". "Ça a été un drame d'une violence inouïe, mais quand on regarde dans toutes les vies, il y a des drames épouvantables. Dans mon cas, c'est un drame épouvantable qui a aussi été particulièrement positif", confie Axel Kahn, et de conclure : "Je ne serais pas le même homme si je ne m'étais demandé : dans la décision importante que j'ai à prendre, est-ce que Jean Kahn considérerait que j'agis de manière raisonnable et humaine."
Pourquoi Axel Kahn refuse de parler de sa maladie ?
S'il parle souvent de la mort depuis le début de sa maladie, et notamment de son aggravation, Axel Kahn refuse de parler de son cancer. Et ce pour une bonne raison, comme il l'avait expliqué en mai dernier dans C à vous. "D'abord ça n'a pas d'intérêt particulier, et puis c'est vraiment un combat honorable", avait-il confié, citant même François Mitterrand : "C'est un combat honorable et c'est un combat vraiment personnel, donc je le mène à ma manière et du mieux que je le peux". "Tant que je ne suis pas mort, [...] je suis encore vivant. Par conséquent, étant encore vivant, je n'ai abandonné aucun des objectifs de ma vie, avec évidemment une contrainte supplémentaire : c'est que le temps m'est compté", avait-il ajouté, sereinement.
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