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Sports

Australie : les projecteurs sont braqués sur Djokovic et les migrants retenus dans un lieu insalubre

La détention de la star de tennis mondial, pour cause de non vaccination contre le Covid, se poursuivait, jeudi, au centre de rétention de Melbourne, aux côtés de réfugiés. Un événement qui attire l'attention médiatique sur un lieu tristement célèbre pour son insalubrité. Des manifestations de soutien à Novak Djokovic et aux migrants s'organisent.  Foyer de contaminations, incendie, nourriture infestée d'asticots... Selon les médias australiens, le centre de rétention de Melbourne, où était toujours retenu, jeudi 6 janvier, Novak Djokovic, a fait l'objet de plusieurs polémiques ces dernières semaines.  Le bâtiment de briques noires et de béton tranche radicalement avec les résidences auxquelles le Serbe, 46e sportif le mieux payé au monde selon le dernier classement du magazine de référence Forbes, est habitué. Alors que l'Open d'Australie commence dans une dizaine de jours, le "Djoker" est toujours coincé au centre de rétention Park Hotel en raison de sa non vaccination contre le Covid-19. Il est engagé dans une bataille judiciaire pour rester sur le territoire australien et défendre son titre. Un contraste d'autant plus grand que l'an dernier, le joueur de 34 ans, qui a gagné près de 155 millions de dollars en tournoi depuis le début de sa carrière (environ 137 millions d'euros), aurait remis une liste d'exigences incluant la mise à disposition pour les joueurs, alors en quarantaine, de logements privés dotés de courts de tennis et d'une nourriture de meilleure qualité. Nourriture infestée d'asticots Le Park Hotel, où sont placés en rétention une trentaine de personnes dans des chambres relativement exiguës, est devenu tristement célèbre en décembre dernier, lorsqu'un incendie s'est déclaré dans le bâtiment, forçant son évacuation et provoquant l'hospitalisation d'une personne. Une semaine plus tard, des demandeurs d'asile avaient posté des photos sur les réseaux sociaux, affirmant que c'était la nourriture qu'on leur servait, infestée d'asticots et accompagnée de pain moisi. "Les médias parleront davantage de nous, le monde entier probablement, ce qui est vraiment triste, parce que ce n'est dû qu'à la présence de Djokovic ici pendant quelques jours", a confié Mehdi Ali, détenu à Park Hotel, à l'AFP. Près de 180 personnes ont été détenues dans ce centre de rétention l'an passé. La plupart de celles qui y sont hébergées auraient été amenées en Australie pour y recevoir des soins médicaux, après avoir été détenues sur la petite île de Nauru, dans le Pacifique, et sur l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. En 2020, le bâtiment avait fait l'objet d'une autre polémique : l'Hotel Rydges (son nom à l'époque) est devenu un foyer de contaminations au Covid-19 dans la ville, alors qu'il accueillait des personnes devant observer une période de quarantaine. Manifestations devant le centre de rétention Une poignée de supporters de Djokovic se sont réunis devant le centre de rétention pour protester contre la détention du Serbe. Pendant ce temps, des manifestants étaient rassemblés contre la politique migratoire de l'Australie, et l'interdiction de pénétrer sur le territoire par bateau, sous l'œil de la police. "Abolissez les centres de rétention", indiquait ainsi une banderole accrochée devant le bâtiment. D'autres personnes témoignaient de leur colère contre les mesures prises pour lutter contre le Covid-19 : "Je suis ici pour lutter en faveur des libertés, que ce soit pour les réfugiés, pour Novak ou même les gens de manière générale, qui en ont assez d'être limités", a affirmé le manifestant Ryan Guszich. Avec AFP  

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