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Au terme des 100 jours, Emmanuel Macron s'adresse aux Français depuis La Nouvelle-Calédonie

Tout juste arrivé à Nouméa, Emmanuel Macron répondra, lundi, aux questions des présentateurs du journal télévisé de 13 h de TF1 et France 2 pour faire le bilan des "cent jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action", décrétés en avril après la crise de la réforme des retraites, et évoquer les chantiers de la rentrée. Le président Emmanuel Macron, entouré du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et du ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, le 24 juillet 2023, lors de son arrivée en Nouvelle-Calédonie. C'est l'interview que l'on n'attendait plus : Emmanuel Macron, qui avait renoncé à s'exprimer le 14 juillet, sera finalement interrogé, lundi 24 juillet, dans les journaux télévisés de 13 h de TF1 et France 2 depuis La Nouvelle-Calédonie, où il entame une tournée d'une semaine dans le Pacifique. Le chef de l'État a atterri peu avant 18 h (9 h heure de Paris), à l'aéroport La Tontouta de Nouméa pour débuter une visite au cours de laquelle il doit se pencher sur le casse-tête institutionnel du territoire d'Outre-mer, sur fond de menace de boycott d'une partie du camp indépendantiste. À son arrivée, il a fait part de sa volonté d'ouvrir "une nouvelle page" sur le statut de l'île, après les trois référendums d'autodétermination qui se sont soldés par un "non" à l'indépendance. Il faut "poser les bases de ce cadre à venir, de ce projet à venir, du statut à venir" pour l'archipel, a-t-il ajouté. Ce déplacement dans la région coïncide avec la toute fin des "cent jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action" que le président s'était donnés mi-avril pour relancer son second quinquennat après la crise des retraites. Il va donc en tirer le "bilan" promis à l'époque et doit aussi "dresser les perspectives de la rentrée", selon son entourage. Un exercice esquissé lors d'un long propos liminaire au Conseil des ministres, vendredi, exceptionnellement retransmis en direct à la télévision, lorsqu'il a, fait rare, réaffirmé "avec clarté" sa "confiance" à sa Première ministre, Élisabeth Borne, et plaidé pour "la continuité et l'efficacité". Tergiversations de l’Élysée La prise de parole d’Emmanuel Macron avant la pause estivale était attendue, mais l'Élysée a tergiversé jusqu'à la dernière minute sur la forme qu'elle prendrait. Le 17 avril, en décrétant les "cent jours", le président de la République avait donné rendez-vous aux Français le 14 juillet pour "un premier bilan". Mais le jour de la fête nationale, alors que le pays venait de traverser plusieurs nuits d'émeutes d'une violence inédite après la mort du jeune Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier, le président avait finalement renoncé à parler. Il a préféré d'abord remanier son gouvernement, ce qu'il a fini par faire la semaine dernière, au terme d'un long suspense et comme à contre-cœur, confirmant le maintien de sa Première ministre, Élisabeth Borne, par un SMS de ses conseillers aux journalistes, et évoquant de simples "ajustements". La piste d'un entretien dans la presse régionale ou d'une lettre aux Français a aussi circulé. Jusqu'à ce que l'Élysée opte finalement pour l'interview au 13 h en pleines vacances d'été, réalisée en duplex depuis l'autre bout du monde, quasiment à sa descente d'avion après un vol de 24 heures et plus de 16 000 km. Avec AFP

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