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Attaque meurtrière au couteau à Paris : un assaillant radicalisé déjà condamné par la justice

L'homme qui a tué à coups de couteau un touriste allemand et blessé deux autres personnes avec un marteau samedi à Paris est un Français de 26 ans, déjà condamné en 2016 pour un projet d'attentat. Une vidéo de revendication a été postée sur les réseaux sociaux dans laquelle il prête allégeance au groupe État Islamique. La police française sécurise l'accès au pont Bir-Hakeim après une attaque au couteau à Paris qui a coûté la vie à un touriste, le 3 décembre 2023. Un touriste allemand a été tué et deux autres personnes ont été blessées, samedi 2 décembre au soir, dans une agression au couteau et au marteau près de la tour Eiffel à Paris, perpétrée par un Français, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques.  L'assaillant, né en 1997 de parents iraniens, a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue.  Il s'est attaqué à coups de couteau à un homme de nationalité allemande et philippine né en 1999 et s'en est pris à deux autres personnes à coups de marteau, à proximité du pont de Bir-Hakeim enjambant la Seine.  Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a indiqué avoir ouvert une enquête pour assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. L'attaque a eu lieu dans l'Ouest parisien, près de la Seine, un peu après 21 heures, et l'homme a été interpellé par des policiers au moyen d'un pistolet paralysant taser, a détaillé le ministre de l'Intérieur Gérarld Darmanin, qui s'est rendu sur place où les forces de l'ordre ont tracé un périmètre de sécurité. "L'assaillant s'en est pris à un couple de touristes", a rapporté Gérald Darmanin. "L'homme est décédé sous les coups de couteau" et l'attaquant "s'en est pris à la femme de ce touriste allemand" mais elle a eu la vie sauve "grâce à un chauffeur de taxi qui a vu la scène". L'assaillant a alors traversé le pont. Poursuivi par les policiers, il a manifestement agressé deux autres personnes dont la vie n'est pas en danger : une personne serait blessée d'un coup de marteau au niveau de l'œil et une autre serait particulièrement "choquée", selon le récit de Gérald Darmanin. Les deux blessés sont un Français, âgé d'une soixantaine d'années, et un touriste étranger, a-t-il précisé. La nationalité de ce dernier n'a pas été précisée à ce stade. Joseph S., 37 ans, manager en grande surface, a assisté à la scène, installé dans un bar en face du pont. Alors qu'il fumait la chicha avec un ami, il a entendu des cris et des gens crier "au secours, au secours" et qui couraient. Il décrit un homme "avec un marteau dans la main" qui agresse un homme. Toujours selon ce témoin, en "5-10 minutes", la police est arrivée. Déjà condamné pour avoir planifié une attaque L'assaillant, âgé de 26 ans et né en France, a crié "Allah Akbar" au moment des faits et aurait dit aux policiers qu'il ne pouvait plus supporter que des musulmans meurent, citant l'Afghanistan ou la situation actuelle à Gaza, a indiqué le ministre. Il était connu des services de renseignement et de la justice, ayant déjà purgé une peine de quatre ans de prison. "Il les a effectués en 2016 parce qu'il avait déjà voulu passer à une action violente mais qu'il n'avait pas faite parce qu'il avait été interpellé auparavant par la DGSI", a poursuivi Gérald Darmanin. Cet homme au "profil très instable, très influençable", selon une source sécuritaire à l'AFP, avait été interpellé pour un projet d'action violente à La Défense. Il avait été condamné à cinq ans d'emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon cette source. Sorti de prison en 2020, il vivait chez ses parents en Essonne et serait suivi pour des troubles psychiatriques importants, "même troubles neurologiques", a détaillé Gérald Darmanin. Il avait cessé de prendre son traitement, a affirmé une source sécuritaire à l'AFP. Samedi, une vidéo de revendication a été postée sur les réseaux sociaux concomitamment de son acte. Il y prête allégeance au groupe État Islamique et dénonce le meurtre de musulmans innocents, sans référence explicite à la situation à Gaza, indique Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes chez France 24.  À ce stade, les enquêteurs ne savent pas quand cette vidéo a été tournée. L'homme, placé samedi soir en garde à vue, était suivi depuis sa sortie de prison par la Direction générale de la sécurité intérieure pour de graves problèmes psychiatriques, a ajouté le ministre. "Nous ne céderons rien face au terrorisme" Emmanuel Macron a eu depuis Doha, avant de décoller pour la France, Gérald Darmanin au téléphone qui l'a informé de l'attaque, a-t-on appris dans l'entourage du président.  "J'adresse toutes mes condoléances à la famille et aux proches du ressortissant allemand décédé ce soir lors de l'attaque terroriste survenue à Paris et pense avec émotion aux personnes actuellement blessées et prises en charge", a écrit Emmanuel Macron sur X. "Nous ne céderons rien face au terrorisme", a affirmé dimanche la Première ministre Élisabeth Borne sur X. "Mes pensées vont à la victime, aux blessés et à leurs proches. Je salue le courage et le professionnalisme de nos forces de l'ordre et nos services de secours mobilisés", a-t-elle encore écrit. De nombreuses réactions ont afflué dans la soirée. "Une fois encore le terrorisme a frappé sur notre sol, en pleine soirée, à Paris. J'apporte tout mon soutien aux victimes et à leurs familles", a dit la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a adressé ses "pensées pour la personne décédée et les blessés". "Toute la lumière doit être faite sur cette attaque au cœur de Paris", a-t-elle ajouté. L'attaque survient moins de deux mois après celle d'Arras qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".  Avec AFP et Reuters

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