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Attaque de Rambouillet : Emmanuel Macron a rencontré la famille de la fonctionnaire de police tuée

Des forces de police procèdent à une perquisition au domicile de l'assaillant présumé d'une attaque au commissariat de Rambouillet, le 23 avril 2021. Le chef de l'État, Emmanuel Macron, a rendu visite, samedi, à la famille de la fonctionnaire de police tuée vendredi lors d'une attaque au commissariat de Rambouillet, dans les Yvelines. En parallèle, une réunion a rassemblé pendant environ deux heures, samedi après-midi, les services et ministres concernés (Intérieur, Justice, Armées) autour du Premier ministre Jean Castex.  L'attaque meurtrière, vendredi 23 avril, contre une fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet, dans les Yvelines, a replacé samedi la menace terroriste au sommet de l'agenda politique, avec une réunion de crise à Matignon et la visite d'Emmanuel Macron auprès de la famille de la victime. Emmanuel Macron s'est déplacé, samedi 24 avril, dans les Yvelines pour rendre visite à la famille de la victime, une femme âgée 49 ans. La fonctionnaire de police, non armée, a été tuée de deux coups de couteau dans l'entrée du commissariat de Rambouillet par un Tunisien de 36 ans, abattu ensuite par un policier. Le président s'est rendu dans la boulangerie du mari de la victime, pour apporter son soutien à une famille "très bouleversée et très digne", a annoncé l'Elysée. La victime était mère de deux filles de 13 et 18 ans. "Du combat engagé contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons rien", avait tweeté vendredi Emmanuel Macron. Quatre personnes en garde à vue En parallèle, une réunion a rassemblé pendant environ deux heures, samedi après-midi, les services et ministres concernés autour du Premier ministre Jean Castex, qui avait écourté sa visite en Occitanie. Côté enquête, une quatrième personne a été placée en garde à vue samedi à la mi-journée, selon une source judiciaire, et son domicile perquisitionné. Cet homme serait un membre de la famille de l'assaillant, selon une source proche du dossier.  Les auditions de trois personnes, placées en garde à vue vendredi soir, se poursuivaient samedi. Il s'agit du père du meurtrier et de deux personnes qui l'ont hébergé, l'une récemment à Thiais, dans le Val-de-Marne, et l'autre à son arrivée en France en 2009, a indiqué une source proche du dossier. Selon une autre source proche de l'enquête, les deux personnes interrogées avec le père forment un couple qui aurait domicilié l'assaillant "au moins administrativement" dans le Val-de-Marne. Leurs domiciles avaient été perquisitionnés vendredi. Le téléphone de l'assaillant contenait "des nasheeds", des chants religieux musulmans, désormais fréquemment utilisés pour la propagande jihadiste, a précisé cette source.  Arrivé en France en situation irrégulière, ce chauffeur-livreur était titulaire depuis décembre d'une carte de séjour valable un an, selon le parquet national antiterroriste (Pnat), qui s'est saisi de l'enquête. L'homme aurait effectué un "repérage", accréditant la préméditation, avant d'attaquer la victime, selon le procureur antiterroriste Jean-François Ricard. Des témoins ont par ailleurs rapporté qu'il aurait crié "Allah Akbar", selon une source proche de l'enquête. Les enquêteurs de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) s'emploient à préciser son parcours, si des personnes l'ont aidé ou encouragé dans son projet ainsi que ses éventuels contacts noués en ligne avec des membres de la sphère jihadiste. L'homme est originaire de Msaken, ville commerciale proche de la station balnéaire de Sousse, sur la côte est de la Tunisie, où réside encore sa famille dans une maison modeste. Il aurait au moins une soeur et deux frères, dont un jumeau. Il était récemment venu pour deux semaines en Tunisie. Une cousine trentenaire y a assuré à l'AFP qu'il était suivi par un psychiatre en France car il souffrait d'une dépression.  Un hommage lundi à Rambouillet Les prochains jours seront ceux des hommages à la victime, agente administrative du secrétariat au commissariat, depuis 28 ans "à Rambouillet", selon une source policière. Un hommage sera rendu lundi à 17 h 30 à l'agente administrative devant l'hôtel de ville, a indiqué la mairie sur Twitter. Une cérémonie "sobre", un "moment de recueillement" pour "montrer notre soutien à sa famille, à ses collègues et aux policiers", a expliqué à l'AFP la maire, Véronique Matillon. Ce drame survient alors que la police des Yvelines garde en mémoire l'assassinat d'un couple de fonctionnaires de police, tué à coups de couteau en 2016 dans son pavillon de Magnanville, par un homme se revendiquant de l'organisation État islamique (EI). Le 16 octobre 2020, les Yvelines avaient de nouveau été marquées par l'attaque au couteau de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie tué après montré en classe des caricatures du prophète Mahomet dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression. Depuis 2015, une vague d'attentats jihadistes a fait plus de 260 morts en France. Plusieurs de ces attaques ont été perpétrées à l'arme blanche et en ciblant les forces de l'ordre, conformément aux mots d'ordre récurrents du groupe EI. Avec AFP

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