Attaque au couteau à Rambouillet, protection des policiers, le déconfinement progressif... Le "8h30 franceinfo" de Danièle Obono
Danièle Obono, députée de Paris et porte-parole de La France insoumise était l'invitée du "8h30 franceinfo" le samedi 24 avril 2021. Attaque au couteau à Rambouillet, protection des policiers, le déconfinement progressif... Elle répond aux questions d'Ersin Leibowitch et Myriam Encaoua.
Attaque à Rambouillet : "Nous nous opposons à la course à une échalote sécuritaire"
"La droite et l'extrême droite se servent de tous les faits possibles, y compris les plus dramatiques et les plus atroces, pour pouvoir justifier leur idéologie qui est de considérer que l'immigration est la source de tous les maux en France. Depuis le nombre d'années où notre pays connaît ce type d'attentats, il y a eu différents types de profils. Il y a eu un certain nombre de personnes de nationalité française qui ont commis ces actes horribles également", explique Danièle Obono, députée de Paris et porte-parole deLa France insoumise, au lendemain de l'attaque au couteau au commissariat de Rambouillet ce vendredi, menée par un ressortissant tunisien qui bénéficiait d'un titre de séjour depuis 2019 après être arrivé clandestinement en France en 2009.
"Il faut se donner les moyens de faire un travail sérieux là-dessus et arrêter l'instrumentalisation que je trouve indécente. On a à peine le temps de rendre hommage et de se recueillir que déjà, des vautours politiciens instrumentalisent tout cela. Je trouve cela absolument lamentable", assure Danièle Obono.
"Certains s'adonnent à une espèce de course à l'échalote sécuritaire. Nous nous y opposons, car cela ne rend pas notre pays plus en sécurité", conclut-elle.
Rentrée scolaire : "Il aurait fallu s'assurer que l'ensemble du personnel de l'Éducation nationale soit vacciné"
"Est-ce que à partir du 26 avril et ensuite le 3 mai, il y aura des demi-jauges systématiquement dans tous les établissements dans notre pays, de la maternelle au lycée ? Cela sera le cas au lycée, mais ne sera pas systématisé partout", dénonce Danièle Obono.
"Il y a peu de raisons de croire aujourd'hui que le 26 avril, les conditions sécuritaires et sécuritaires seront remplies. Il aurait fallu que l'ensemble du personnel de l'Éducation nationale soit vacciné au moment de la rentrée", continue la députée de Paris.
"Nous ne sommes pas, au rythme actuel, en capacité de vacciner toutes les personnes qu'il faudrait parce que notre propre pays refuse de se donner les moyens de produire des vaccins en levant les brevets. Il y a une contradiction, surtout quand la vaccination est aujourd'hui quasiment le seul outil qui semble guider la politique du gouvernement pour permettre le déconfinement", assure l'élue.
"Nous disons depuis le début qu'il faut créer les conditions pour des alternatives au confinement et nous avions proposé la société de roulements, les horaires décalés pour les personnes qui travaillent", explique Danièle Obono, députée La France insoumise.