Attaque à Rambouillet : hommage poignant à Stéphanie Monfermé dans sa ville
Des rassemblements ont eu lieu, lundi 26 avril, dans de nombreux commissariats du pays pour rendre hommage à Stéphanie Monfermé. Une cérémonie a eu lieu à Rambouillet (Yvelines) pour honorer la mémoire de la policière et mère de famille, assassinée d'un coup de couteau vendredi 23.
Sur le perron de la mairie, lundi 26 avril, la famille de Stéphanie Monfermé se tient face à la foule. Pour soutenir ses filles, son mari et ses parents, des centaines d'anonymes ont fait le déplacement à Rambouillet (Yvelines). Un hommage sobre et discret, à l'image de la fonctionnaire. "Parce qu'elle a consacré sa vie pour celle des autres, on lui a ôté la sienne, si essentielle pour nous tous", a déclaré la mairie, Véronique Matillon. Après un moment de recueillement en silence, la foule a entonné une Marseillaise. Une femme, de confession musulmane, peine à retenir ses larmes. "C'est une femme, une mère de famille, et perdre sa vie comme ça…", s'émeut cette dernière. Toute une ville pleure aujourd'hui l'un de ses membres. "C'est Rambouillet qui a mal aujourd'hui, commente une femme. Concrètement, on a été attaqué dans notre chair, et ça fait vraiment mal."
L'imam de Drancy appelle à une prière
C'est le premier hommage officiel, mais depuis quatre jours les fleurs et les mots s'amoncellent devant le commissariat de Rambouillet. Dans l'après-midi, des responsables religieux sont venus montrer leur soutien. L'imam de Drancy (Seine-Saint-Denis), Hassen Chalghoumi, appelle à une prière vendredi. "Stéphanie c'est elle la martyre, ce n'est pas lui le martyr, déclare-t-il. Lui, c'est un assassin. Lui, ça y est, il est parti en enfer éternel". Stéphanie Monfermé travaillait à Rambouillet depuis près de 30 ans.
En parallèle, l'enquête se poursuit. "Trois hommes sont toujours entendus, il s'agit du père de l'assaillant et de deux de ses cousins", dont un "fiché S", indique la journaliste France Télévisions Charlotte Gillard, en duplex depuis Rambouillet lundi 26 avril. L'auteur aurait "agi seul" après s'être "radicalisé en ligne" sur les réseaux sociaux. Il était "suivi par des psychiatres" et "souffrait de délires paranoïaques" selon les informations de France Télévisions.